Le magazine "Terra Economica" a calculé la facture écologique des déplacements de Nicolas Sarkozy, qui s'avère très élevée.
Le chef de l’état français Nicolas Sarkozy se déplace beaucoup. Entre le 26 octobre 2007 (date anniversaire du Grenelle de l'environnement, ndlr) et le 26 octobre 2008, il a officiellement effectué 89 déplacements, dont 47 en métropole, 40 à l’étranger et 2 en Outre-mer : chiffre qui ne prend pas en compte ses autres déplacements, dont les voyages personnels, ni le chauffage et l’électricité de l’Elysée, ni les frais de bouche, ni les émissions de CO2 des autres avions qui peuvent accompagner l’avion du président de la république.
Ces voyages représentent 7061 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre de 1000 français sur une année, ou d’un point de vue plus bucolique, d’un troupeau de 823 vaches laitières.
"Soyons clairs, l’idée de cette enquête inédite ne consiste pas à stigmatiser le comportement du chef de l’Etat qui doit, c’est une évidence, se déplacer souvent, vite et parfois loin" explique Terra Economica. Ce que déplore le magazine, c’est l’absence de compensation carbone de celui qui prônait lors du discours de lancement du Grenelle "l’exemplarité écologique".
Les bilans carbones des différents ministères n’ont pas encore été rendus publics, et aucun d'entre eux, pas même le ministère de l’écologie et du développement durable ni l’Elysée, n’ont fait appel à l’un des 4 principaux organismes de compensation de gaz à effet de serre.
"Comment devenir un exemple, si on n’est pas capable de s’appliquer à soi les règles qu’on voudrait voir retenues par les autres ?" demandait Nicolas Sarkozy. On peut lui retourner la question.
