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Les émissions de CO2 des navires volontairement masquées par l'Organisation Maritime Internationale

Publiée le 12 juin 2008 à 00:00 dans Actualité des transports

Les chiffres de émissions de CO2 des navires rapportés par l'Organisation Maritime Internationale (OMI) sont accusés d'être volontairement réduits, afin de minimiser la pollution des transports maritimes.

Transport de marchandise par bateau

Une société néerlandaise spécialisée dans l'efficacité énergétique des navires, DK Group Netherlands, a tiré la sonnette d'alarme lors d'une réunion de la "Marine Environment Protection Committee" (MEPC), en affirmant que les estimations en termes d'émissions de gaz à effet de serre présentées par l'OMI était bien loin de la réalité.

"Nous pensons maintenant que l'OMI est en train de grandement sous-estimer la croissance future du secteur des transports maritimes" a déclaré Christian Eyde Moller, CEO du DK Group.

Il estime que les émissions de CO2 des navires pourraient dépasser les 2 milliards de tonnes en 2020, alors que l'OMI avait fourni une estimation de 1475 milliards de tonnes.

"Nous ne devons pas nous mentir sur les émissions de CO2", a-t-il déclaré. Il dénonce la politique réticente de l'OMI en matière de réduction de la pollution engendrée par les transports maritimes.
M. Moller affirme que l'industrie des transports maritimes doit faire preuve de transparence sur son impact environnemental, sous peine de perdre toute crédibilité.

Le transport maritime n'a aucune contrainte réglementaire concernant les émissions de CO2, alors que ses 60 000 bateaux sont responsables de 3,5 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales.

Une étude commanditée de l'association écologiste les Amis de la terre et de l'ONG américaine Clean air task, et effectuée par une équipe de chercheurs américains et allemands, révèle que "les émissions de particules émises par le secteur maritime sont responsables d’approximativement 60 000 morts par an, provenant de problèmes cardio-pulmonaires et de cancers du poumon".

Après l'adoption du Protocole de Kyoto, l'OMI s'était engagé à adopter une réglementation plus contraignante pour réduire ses émissions, mais aucune mesure n'a été prise.

Des technologies existent pour améliorer l'efficacité énergétique des navires actuels de 10% et ce jusqu'à 30% voire 40% sur les nouvelles constructions. L'efficacité énergétique des navires peut réduire significativement la pollution et avantager les propriétaires d'un point de vue économique, le coût du carburant à leur charge étant toujours plus élevé.

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