L'inflation du mois de mai est chiffrée à 0,5 %, pour atteindre un niveau inégalé depuis 1991, soit une augmentation de 3,3 % en un an.
La flambée des prix des denrées alimentaires et de l'énergie a poussé l'inflation à atteindre des niveaux records. Le pouvoir d'achat est de plus en plus affaibli, et l'énergie toujours plus chère, ce qui provoque des mouvements de contestations.
Les prix de l'alimentation ont atteint une augmentation de 5,3 % en un an, de 5,9 % pour les produits frais en général, et de 7,6 % pour les fruits.
Les tarifs de énergie ont bondi de 4,2 % ce dernier mois, dont 5,4 % pour les produits pétroliers : la hausse des prix de l'énergie sur cette dernière année s'élève à 15,4 %.
Les revendications salariales se font sentir dans les entreprises et notamment les PME, les routiers, pêcheurs, agriculteurs s'insurgent depuis plusieurs mois contre la hausse des prix du carburant, les ménages ont le moral en berne... un contexte économique et social défavorable.
Le gouvernement veut répondre à la crise en facilitant l'implantation de grandes surfaces, et en libéralisant les négociations de tarifs entre fournisseurs et distributeurs par la loi de modernisation de l'économie (LME).
"La loi LME pourra freiner les augmentations de prix mais pas les transformer en baisse", affirme l'économiste Nicolas Bouzou.
La Banque Centrale Européenne (BCE) pourrait relever les taux directeurs dès le mois prochain, afin de "brandir en permanence la menace d'une politique monétaire restrictive afin de calmer les anticipations d'inflation et donc les revendications salariales", selon l'économiste.
