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Le projet initial du grand barrage de Sivens définitivement abandonné

Publiée le 29 décembre 2015 à 08:41 dans Actualité des territoires

Deux ans après les nombreux affrontements autour du projet et le décès du militant écologiste Rémi Fraisse, le barrage à Sivens dans le Tarn vient d'être officiellement abandonné par l'Etat. Il pourrait être remplacé par une retenue d'eau de plus petite capacité.

Le projet initial du grand barrage de Sivens définitivement abandonné

Lofficialisation très discrète de l'arrêt définitif du projet de barrage de Sivens a été prononcée par l'Etat la veille de Noël. L'arrêté d'intérêt général du projet a été abrogé.

Cette immense retenue d'eau de 1,5 million de m3 bâtie sur une zone humide et une forêt ne verra finalement pas le jour. 

De nombreux locaux et associations environnementales s'y étaient vivement opposés, occupant la zone à défendre (ZAD). Le militant écologiste Rémi Fraisse était décédé en octobre 2014, lors d'affrontements entre les ZADistes et les forces de l'ordre.

Les débuts des travaux ont totalement détruit la vallée de la petite rivière Tescou. Un dédommagement de 3,4 millions d'euros va être versé par l'Etat au département du Tarn, soit 1,3 million pour compenser la réhabilitation de la zone humide dévastée et 2,1 millions pour les dépenses en pure perte.

Reprise des discussions

Le projet initial de barrage est abandonné, mais pas l'objectif de bâtir des retenues d'eau pour les agriculteurs locaux. Le nouveau projet soutenu par le Conseil départemental du Tarn est moitié moins grand, avec 750 000 m3 d'eau retenue et serait situé 300 mètres en amont du site initial.

Tous les acteurs, agriculteurs, élus, associations environnementales, riverains, collectifs contre le projet initial... vont devoir se mettre autour d'une table pour discuter autour de ce nouveau projet "Sivens light".

Les opposants au premier barrage sont tout aussi opposés au deuxième projet. Ils souhaitent un débat de fond et "serein" autour des pratiques agricoles de la région afin qu'elles soient moins gourmandes en eau, l'exploitation des réserves d'eau existantes et l'étude des alternatives au barrage.

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