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Crise : les familles monoparentales et les enfants les plus touchés par la pauvreté

Publiée le 03 juillet 2014 à 07:09 dans Actualité de l'équité sociale

Le dernier rapport de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES) met en avant une dégradation de la situation des personnes les plus modestes depuis 2008.

Femme pauvreté glaneur marché

La crise économique frappe de plein fouet les ménages les plus pauvres et tout particulièrement les familles monoparentales.

Depuis 2008, l'accroissement du chômage et le ralentissement de l'économie ont augmenté le nombre de ménages pauvres. Environ 700 000 personnes sont passées au-dessous du seuil de pauvreté monétaire fixé à 60 % du niveau de vie médian (soit moins de 977 euros par mois).

"Certains publics, généralement les plus éloignés de l’emploi, ont été particulièrement touchés. Les familles monoparentales et les enfants enregistrent un taux de pauvreté nettement supérieur à celui de la population en général" souligne l'étude. 32,1 % des familles monoparentales sont considérées comme pauvres.

Chômage et disparité régionale

Le chômage pèse sur l'accroissement de la pauvreté. La population au chômage a augmenté, et parmi elle, des demandeurs d’emploi non indemnisés (près de 50 % en 2012). Des actifs en grande difficulté pour revenir dans le monde du travail entrent dans un phénomène de pauvreté irréversible, par une exclusion "définitive" du marché du travail.

Les régions ne sont pas affectées de la même façon par la pauvreté. Le Nord, la Meurthe-et-Moselle, la Haute-Vienne, la Corse, la région Languedoc-Roussillon sont tout particulièrement touchés. "La crise a par ailleurs mis en évidence une vulnérabilité nouvelle face aux risques d’augmentation de la pauvreté de l’Île-de-France et du quart nord-est du pays, en contraste avec le Grand Ouest et les départements de la frontière sud-est qui paraissent avoir mieux résisté" souligne l'étude.

Les minima-sociaux "jouent le rôle d'un amortisseur", mais ne permettent pas de lutter efficacement contre les risques d’irréversibilité de la pauvreté, résultant à la longue de l’éloignement du travail vécu par une proportion importante des personnes inactives qui ne sont ni au chômage, ni à la retraite, selon l'ONPES.

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