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Actions pour la biodiversité

Par Annabelle Alix. Publiée le 07 septembre 2011 à 07:50 dans Actualité de la biodiversité

En octobre 2011, le Centre de Synthèse et d’Analyse sur la Biodiversité (CESAB) s’établira au technopôle de l’Arbois, à Aix-en-Provence. Mardi 6 septembre, lors de la conférence mensuelle du « 12-14 de l’Arbois », les intervenants ont rappelé les missions de ce centre et l’investissement de la région PACA dans la protection de la biodiversité.

Papillon, fleur et biodiversité

« La biodiversité crée 11 000 emplois », a déclaré Carine Schlewitz, directrice générale adjointe à l’aménagement et au développement de l’environnement de l’ « Arbois Méditerranée ». « La région PACA en a fait l’un de ses axes stratégiques », a-t-elle ajouté. C’est dans ce contexte que le CESAB s’apprête à s’implanter au cœur du technopôle du petit Arbois, à Aix-en-Provence. Il s’agira d’un centre « unique en Europe pour promouvoir les activités de méta-analyse et de synthèse conceptuelle dans le champ de la biodiversité », expliquait la fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), son créateur, dans un communiqué en juin dernier.

Le CESAB a pris ses fonctions il y a un an, mais bénéficiera en octobre 2011 de sa propre structure opérationnelle. Sa mission ? « Sans produire de nouvelles données, le CESAB permettra de mobiliser les informations existantes pour des analyses et des synthèses ambitieuses », décrit le communiqué. « Près de 200 experts nationaux et internationaux y trouveront les moyens et l’infrastructure nécessaires pour répondre aux enjeux scientifiques majeurs de la biodiversité et aux questions soulevées par nos sociétés. », précise-t-il. Comme l’a expliqué à la conférence Claire Salomon, chargée de mission à la FRB, le CESAB aura pour objectif de « fédérer les scientifiques autour de la biodiversité, et de soutenir et valoriser la recherche. » Eric Garnier, président du conseil scientifique, croit ainsi en l’ambition de « changer la culture du « ce que je découvre m’appartient », propre aux chercheurs d’aujourd’hui. » Quatre projets ont été retenus en 2010 pour être étudiés par le CESAB. Parmi eux, l’évaluation de la réponse des invertébrés du sol aux différents filtres environnementaux (pollution, ...).

Un CESAB dans l’esprit de son environnement

L’implantation du CESAB au sein du technopôle de l’Arbois-Méditerranée n’est pas un hasard. Actuellement, ce dernier concentre notamment trois pôles de compétitivité (gestion des risques et vulnérabilité des territoires, Pégase et Trimatec), deux pôles régionaux d’innovation et de développement économique solidaire (PRIDES, qui rassemblent des entreprises et associations d’un même secteur en les incitant à coopérer), des éco-entreprises, 8 laboratoires de recherche, une pépinière d’entreprise...

L’environnement du futur CESAB a donc déjà pour maîtres mots la recherche, la coopération et la biodiversité. Arbois-Méditerranée est le technopôle de référence nationale dans le domaine de l’environnement et du développement durable, le premier à être certifié ISO 14001. Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Maillage du site en fibre optique, réalisation d’un bâtiment central d’activité en éco-construction, développement d’un centre de ressources et de documentation dans le domaine de l’environnement... Ses projets ne manquent pas.

Une région investie dans la protection de l’environnement

L’implantation du CESAB en PACA, c’est également l’occasion de rappeler l’engagement de la région dans la protection de l’environnement et la biodiversité. « Une réelle réflexion sur les politiques sectorielles (transports, lycées...) est engagée », a déclaré lors de la conférence Céline Hayot, chargée de mission au développement de l’environnement, du développement durable et de l’agriculture. La délibération-cadre du 10 décembre 2010, prise par la région, prévoit un diagnostic territorial sur la biodiversité, puis la rédaction d’un cadre commun d’intervention où figureront le bilan observé et les orientations à prendre. Le but est d’améliorer la connaissance, de protéger la biodiversité et de l’intégrer dans les politiques sectorielles.

Et au niveau national ?

« Le marché de la biodiversité représentera deux milliards d’euros en 2012, et trois milliards en 2020 », a déclaré Sandrine Jauffret, gérante de la société NARGES (conseil et expertise en environnement et en gestion durable des ressources naturelles). « En 2015, 30 000 professionnels seront mobilisés pour faire face aux enjeux de l’érosion de la biodiversité. La stratégie nationale 2011-2020 pour la biodiversité a pour finalité d’organiser une filière verte sur le marché français, notamment en développant un réseau professionnel du génie écologique. L’objectif de la France est de devenir le leader à l’export en la matière. »

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