Accessibilité Aller au contenu L'éolien n'a pas le vent en poupe

L'éolien n'a pas le vent en poupe

Publiée le 31 mars 2010 à 06:26 dans Actualité de l'énergie

Le rapport de la mission menée par le député UMP Patrick Ollier sur les règles d'implantations des parcs éoliens ne plaide pas en leur faveur. Les conditions d'installations sont durcies et les tarifs de rachat d'électricité diminués.

Eolienne ciel bleu

Alors que la France s'est engagée à produire 20 % de son énergie via les énergies renouvelables d'ici 2020, le développement de l'énergie éolienne semble plus que limité.

Le rapport préconise plusieurs conditions d'acceptabilité pour l'implantation d'éoliennes. Un futur schéma régional opposable d'implantation d'éoliennes devra être défini et délimitera les zones constructibles pour les parcs éoliens. La taille des parcs sera également prédéfinie et limitée. Une distance de 500 mètres sera obligatoire entre les habitations ou les entreprises et les parcs éoliens.

Le rapport s'interroge également sur la soumission des parcs éoliens au régime des Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE), une procédure qui concerne les installations pouvant présenter un risque de pollution pour l'environnement et la santé publique. La consultation des riverains avant l'implantation d'éoliennes devrait être renforcée, ainsi que l'obligation de démantèlement des parcs éoliens en fin de vie.

Afin de limiter les "effets d'aubaines" sur la garantie du prix de rachat de l'électricité, ce dernier ne serait assuré que durant les 5 premières années d'exploitation, au lieu de 10 années aujourd'hui.

Un rapport anti-éolien ?

Le député PS de Gironde Philippe Plisson, co-rapporteur de la mission a démissionné de sa fonction, dénonçant " un brûlot anti-éolien" et affirmant que Patrick Ollier est un anti-éolien convaincu.

"Comment atteindre les objectifs du Grenelle si l’on entreprend un moratoire sur chaque construction d’éolienne, qui, de fait, bloquera toute construction pendant 20 ans?" s'interroge-t-il. "Qu'il faille des schémas régionaux, pour guider les collectivités, les opérateurs, personne n'en doute. Ce qui est difficile, c'est de consentir à l'avance à une règle que nous ne connaissons pas" explique André Antolini, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER).

La France dispose pourtant du 2ème potentiel de vent en Europe : elle ne figure qu'au 7ème rang mondial. Le Danemark assure déjà 20 % de sa consommation via l'éolien, l'Allemagne 7,5 %. L'énergie éolienne se développe fortement en Espagne, aux États-Unis et en Chine notamment.

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