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La mer morte en fin de vie

Publiée le 27 novembre 2009 à 09:44 dans Actualité de la biodiversité

La mer morte est victime du détournement des cours d'eau qui l'alimentent et du conflit israelo-palestinien. Elle est menacée d'assèchement et de diminution pour atteindre la superficie d'une simple mare à l'horizon 2050.

Mer morte

La mer morte risque de vraiment mourir. Cette étendue d'eau salée, d'un peu plus de 1 000 kilomètres carrés, est située entre la Jordanie et Israël. Elle est connue pour sa très forte concentration en eau salée et ses propriétés physiques qui permettent à un homme de flotter sur l'eau ou encore de soigner ses rhumatismes.

La mer morte est située sur le point le plus bas de la planète, 417 mètres au-dessous du niveau de la mer : il baisse d'un mètre par an en moyenne. Les berges ont reculé de plus d'un kilomètre par endroits. La mer morte est une destination touristique qui a vu s'instaurer de nombreux complexes hôteliers sur ses rives.

Le Jourdain, principal affluent de la mer morte a été progressivement détourné par la Syrie, la Jordanie et Israël, pour l'irrigation agricole et les besoins industriels. Le niveau des nappes phréatiques baisse également, ainsi que le niveau de la pluviométrie. La mer morte a perdu le tiers de sa superficie ces cinquante dernières années.

La Jordanie et Israël ont envisagé de creuser un canal qui acheminerait 2 milliards de m3 d'eau par an de la mer rouge vers la mer morte, afin de remplir à nouveau cette étendue d'eau en perdition. Ce projet ne semble pas satisfaire les experts, qui craignent une modification totale des écosystèmes de la mer morte. De plus, la Jordanie se retrouve seule aujourd'hui à financer ce projet controversé.

Au cours du Sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique, "nous allons appeler les pays développés à consacrer plus de ressources au sauvetage de la mer morte" a déclaré le ministre jordanien de l'Environnement Khaled Irani.

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