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Réchauffement climatique : la crainte du méthane

Publiée le 31 août 2009 à 08:22 dans Actualité du climat et de l'air

Des chercheurs britanniques et allemands viennent de découvrir plus de 250 bulles de gaz dans les fonds marins du Spitzberg, un archipel d'îles proches du Groenland. Elles contiennent du méthane.

Fonte de la banquise

Le méthane est un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2). Il est produit lors de la décomposition de matière organique : une grande quantité de méthane provenant des sédiments océaniques est enfermée dans les sous-sols, notamment en Sibérie.

Le pergélisol arctique (sous-sol perpétuellement gelé, appelé aussi permafrost, ndlr) contient également une forte concentration de méthane : une augmentation de 0,6 % des émissions de ce gaz fossile entre 2006 et 2007 ont été constatées aux environs de l'achipel de Spitzberg.

Les scientifiques du Centre national océanographique de l’Université de Southampton ont découvert 250 nuages de méthane s'élevant vers la surface à l'est de l'île principale, entre 150 et 400 mètres de profondeur et au-delà de la limite supérieure actuelle de la zone de stabilité des hydrates de gaz (GHSZ).

Leur crainte est la généralisation de ce processus, qui laisserait échapper selon eux des dizaines de mégatonnes de méthane dans l'océan arctique, accentuant gravement le phénomène du réchauffement climatique.

Il reste 100 jours jusqu'au Sommet de Copenhague qui devra entériner en décembre un accord international de lutte contre le réchauffement climatique. Les chercheurs appellent les décideurs à prendre des mesures drastiques de réductions des émissions de CO2, car les différents scénarios du GIEC en matière d'augmentation des températures n'ont pas pris en compte les émissions de méthane.

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