La rentrée des classes approche : près de 12 millions d'élèves vont retrouver les bancs de l'école qui comptera 13 500 postes d'enseignants en moins en 2009 et 16 000 en 2010.
Le nouveau ministre de l'Education Nationale Luc Chatel a assuré que malgré la suppression de près de 6 % des postes au sein de son ministère, la rentrée se fera " à taux d'encadrement constant".
Le rentrée 2009 est marquée par 13 500 suppressions de postes, dénoncées par les syndicats, alors que 6 000 élèves de plus seront présents dans les classes.
Le nombre de lycéens recule, avec 27 000 élèves en moins, mais 16 000 collégiens et 17 000 élèves en école primaire s'ajouteront sur les listes des effectifs.
Les suppressions de postes ont été portées sur les remplacements d'enseignants malades ou les détachements d'enseignants à l'extérieur, comme dans les classes découvertes, les musées ou dans les réseaux d'aide spécialisée aux enfants en difficulté (RASED). Les conséquences se font sentir sur les élèves, qui ont moins de choix d'options, moins de possibilités de scolarisation à partir de 2 ans et sont plus nombreux en classe.
La diminution de 4 500 postes de stagiaires et de 3 000 postes de remplaçants risque d'être fortement ressentie si l'épidémie de grippe A/H1N1 est aussi virulente qu'annoncée.
"On rogne sur les fonctions annexes, ce qui est peu visible au niveau des parents. Mais, dans les faits, c'est un appauvrissement général de l'Education Nationale" déclarait Patrick Gonthier, secrétaire général d'Unsa-éducation.
A la rentrée 2010, ce seront 16 000 autres postes qui ne seront pas remplacés, alors que les effectifs des lycéens devraient être revus à la hausse dans les années à venir.
