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De la difficulté d'un accord sur le climat

Publiée le 15 juin 2009 à 07:06 dans Actualité du climat et de l'air

12 jours de négociations à Bonn viennent de s'achever pour préparer l'accord international sur le climat qui devra être signé en décembre prochain à Copenhague. Un travail titanesque reste à accomplir.

Désert aride

Les réunions se succèdent pour préparer le futur accord de Copenhague. Après le Forum des Economies Majeures (MEF) à Paris fin mai, la conférence de Bonn vient de réunir pendant 12 jours les pays qui devront signer et appliquer le futur accord de lutte contre le réchauffement climatique.

Les divergences sont nombreuses et les inquiétudes émergent quant à la possibilité de ratification d'un accord en décembre, à l'image d'Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique.
"Je ne crois pas qu'il soit possible, entre aujourd'hui et la fin de Copenhague, de finaliser tous les détails d'une réponse à long terme au changement climatique pour l'après-2012" a-t-il déclaré.

Cependant, si un accord est entériné à Copenhague, les détails pourront être finalisés par la suite, à l'image du Protocole de Kyoto qui a été achevé bien après sa ratification.

Quel accord Nord-Sud ?

Les divergences restent profondes pour le moment, notamment entre les pays du Nord et les pays du Sud. Les pays en voie de développement et émergents veulent une assurance sur l'engagement des pays les plus riches : ces derniers doivent montrer l'exemple. L'Inde, de la Chine ou encore le Brésil sont d'accord pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, uniquement.si les pays les plus riches s'engagent sur des réductions ambitieuses et leur offrent un appui financier et technologique.

Les attentes des scientifiques et du GIEC sont la division de moitié des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 par rapport à celle de 1990, afin de limiter l'augmentation des températures à 2°C et ses conséquences humaines et environnementales catastrophiques. "Ce qui implique que les pays industrialisés diminuent les leurs de 80 %" explique l'écologiste Brice Lalonde. "Et tout le monde sait que les émissions des pays en développement devront commencer à baisser en 2025 au plus tard. Mais personne ne signe" a-t-il déclaré à l'AFP.

37 pays en voie de développement ont réclamé une baisse de 40 % des émissions des pays industrialisés à l'horizon 2020 par rapport à celles de 1990, alors que les Etats-Unis s'engagent sur 4 %, le Japon sur 8 % et l'Europe sur 20 %. Les désaccords persistent également sur la question cruciale du financement et de l'aide aux pays en voie de développement pour qu'ils puissent réduire leurs propres émissions.

Un Sommet du G8 en juillet en Italie, un autre MEF réunissant les 16 pays les plus polluants et 3 réunions sous l'égide de l'ONU d'ici décembre devraient permettre de faire avancer ces négociations.

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