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Déchets de la pêche, plastiques et cigarettes, les fléaux de la mer

Publiée le 09 juin 2009 à 05:11 dans Actualité des déchets

Selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), les déchets des équipements de pêche, les sacs et bouteilles en plastiques et les déchets dérivés de la cigarette menacent les océans et les plages dans le monde.

Déchets plastique sur la plage

A l'occasion de la Journée Mondiale des océans qui se déroulait hier, le PNUE a dénoncé les millions de tonnes de déchets déversés dans les mers et les océans qui menacent la faune et la flore marine.

Les déchets plastiques tuent

Selon le PNUE, les sacs et les bouteilles en plastique constituent 80 % des déchets collectés dans les océans.
"Les sacs en plastique, les bouteilles et autres débris qui s'entassent au fond des océans pourraient être drastiquement réduits en réduisant la quantité de déchets et améliorant la gestion et le recyclage" déclarait le directeur exécutif du PNUE Achim Steiner.

225 millions de tonnes de plastiques sont produits tous les ans à travers le monde. Les sacs en plastique causent des ravages parmi la faune marine, qui les ingèrent et meurent étouffés. Les déchets plastiques constituent 80% des ordures collectées dans la mer à travers le monde : ils se transforment en débris, qui peuvent être absorbés par les plus petits animaux marins de la chaîne alimentaire.

"Certains des déchets comme les sacs en plastiques fins qui étouffent la faune et la flore marine devraient être interdits et retirés du marché dans le monde entier – il n'y a tout simplement pas de justification pour continuer de les fabriquer" estime Achim Steiner.

Les fumeurs irresponsables polluent

Les déchets dérivés de la cigarette se retrouvent également massivement dans les océans, jetés ou enterrés dans le sable sur la plage : ils représentent 40% des ordures marines dans la mer Méditerranée et plus de la moitié des déchets récupérés sur les côtes du Venezuela en 2005, selon le PNUE.

Constitués de métaux lourds, les mégots de cigarettes mettent 12 ans à se décomposer. Dans les eaux douces, chaque mégot polluerait jusqu'à 8 litres d'eau, selon la mairie de Paris.

Les filets de pêche fantômes continuent de pêcher

Le PNUE et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) ont également récemment tiré la sonnette d'alarme sur les équipements de pêche perdus ou abandonnés en mer.

Les équipements laissés à l'abandon dans les océans représentent 10 % des déchets marins, soit 640 000 tonnes de déchets. Les filets perdus lors des tempêtes ou des forts courants provoquent la capture continuelle, pendant des mois voire des années (pêche fantôme) des poissons, mammifères et oiseaux marins, tortues de mer, qui restent coincés dans les filets et meurent.

La menace du changement climatique

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon rappelait également à l'occasion de cette Journée mondiale des océans les conséquences du réchauffement climatique sur l'environnement marin.

"L'élévation des températures et du niveau de la mer et l'acidification des océans causées par les changements climatiques représentent d'autres menaces pour la vie marine, les communautés côtières et insulaires et les économies nationales".

"Les activités humaines prélèvent un lourd tribut sur les océans et les mers de la planète. Des écosystèmes marins vulnérables, tels les coraux, et des pêcheries importantes sont endommagés par la surexploitation, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, les pratiques de pêche destructrices, les invasions d'espèces allogènes et la pollution marine, notamment de source terrestre" a-t-il ajouté.

Le PNUE préconise l'augmentation du niveau des amendes pour le rejet de déchets dans la mer. Un bateau de croisière américain, le Regal Princess, a ainsi reçu une amende de 500 000 dollars en 1993 pour avoir rejeté 20 sacs d'ordures dans la mer. "De telles amendes représenteraient une véritable dissuasion" estime l'ONU ; mais les coupables sont rarement identifiés.

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