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Social : Sarkozy lance des pistes sans mesures concrètes

Publiée le 06 février 2009 à 07:59 dans Actualité de l'équité sociale

L'attente de mesures sociales autour de l'intervention télévisée du chef de l'État était très importante, en période de crise économique exceptionnelle, forte hausse du chômage et difficultés sociales majeures. Les pistes que Nicolas Sarkozy a lancé déçoivent les syndicats qui attendaient des actions concrètes.

Manifestation

Les sujets du partage des richesses dans l'entreprise et le pouvoir d'achat pour les plus bas revenus ont été abordés par Nicolas Sarkozy hier soir.

Le chef de l'état a lancé "des pistes", "des idées" selon son expression : la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu, l'augmentation des allocations familiales, une meilleure indemnisation du chômage partiel, un chèque emploi service pour les familles monoparentales, une indemnisation pour les jeunes au chômage, et un partage des profits dans l'entreprise entre les salariés et les actionnaires.
De nombreuses ouvertures sociales intéressantes, mais sans engagement concret et sans financement.

Nicolas Sarkozy a renvoyé toutes ces propositions au 18 février où les partenaires sociaux devront en discuter. Les syndicats déplorent à l'unisson l'absence d'actions concrètes, et ont le sentiment que de nombreuses mesures sociales qui auraient dû être tranchées par le chef de l'État leur sont renvoyées.

"En annonçant qu'il va mettre plein de sujets sur la table le 18 février, Nicolas Sarkozy cherche à renvoyer la balle sur un certain nombre de dossiers aux partenaires sociaux. Sur la répartition des profits et les contreparties, cela relève davantage du gouvernement et mériterait des décisions beaucoup plus rapides" a déclaré Bernard Van Craeynest de la CGC.

La CFDT s'est déclarée "très dubitative" et affirme que le 18 février, "c'est au gouvernement d'aller au bout de ses responsabilités et de proposer des solutions concrètes".

"Rien de concret et d'immédiat n'a été annoncé en matière de salaires, d'emplois et de services publics, les trois revendications de la mobilisation du 29 janvier" a déploré Jean-Claude Mailly de FO.

La CFTC "constate que le Président de la République a surtout renvoyé ces questions devant les partenaires sociaux. Il ne s'agirait pas de botter en touche".

Les syndicats se réuniront lundi prochain pour fixer collectivement une ligne commune pour les futures négociations.

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