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Mal-logement : 3,5 millions de personnes concernées

Publiée le 03 février 2009 à 08:16 dans Actualité du logement

La Fondation Abbé Pierre publie son rapport annuel 2009 : 3,5 millions de personnes en France vivent dans des conditions de logement très difficiles ou précaires. 100 000 personnes sont dans la rue.

Mal logement

3 498 800 personnes vivent des problématiques fortes de mal-logement en France, selon la Fondation Abbé Pierre. 600 000 logements occupés par 1 million de personnes sont insalubres, 1 412 000 personnes n'arrivent plus à payer leur loyer, plus de 3, 5 millions vivent en situation de surpeuplement, 88 400 ménages occupent un logement illégalement suite à une expulsion... Au total, 6 617 000 personnes serait en situation de réelle fragilité à court ou à moyen terme de logement.

100 000 personnes sont sans domicile fixe, mais l'estimation est basée sur un rapport de l'INSEE datant de 2001, et représenterait une fourchette basse, selon la Fondation.

Les personnes âgées sont très touchées par le mal-logement : 600 000 personnes vivent avec une allocation de solidarité de 628 euros par mois, soit sous le seuil de pauvreté. Leur logement est bien souvent insalubre, car ils n'ont pas les moyens de faire les réparations nécessaires. La Fondation Abbé Pierre parle d'une "clochardisation à domicile", avec des logements sans toilettes, sans douche, parfois sans chauffage.

Le rapport critique la politique du gouvernement, menée par la ministre du logement Christine Boutin, qui n'offre pas de perspectives aux mal-logés, avec une offre de logement très faible pour les plus défavorisés, notamment de logements sociaux.
La Fondation déplore "le développement d'une offre totalement décalée par rapport à une demande sociale qui elle-même continue à se fragiliser" et dénonce "une politique incertaine et incohérente".

Le Droit au logement opposable (Dalo) ne porte pas ses fruits pour le moment. Seulement 55 000 recours ont été lancés, sur 600 000 attendus. Selon la Fondation Abbé Pierre, un "déficit d'information" et une "application restrictive de la loi" en seraient à l'origine.

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