Accessibilité Aller au contenu Sommet social : 2,6 milliards d'euros pour les plus modestes

Sommet social : 2,6 milliards d'euros pour les plus modestes

Publiée le 19 février 2009 à 06:23 dans Actualité de l'équité sociale

Après de nombreuses semaines de grogne sociale, Nicolas Sarkozy a exposé ses mesures pour venir en aide aux premiers touchés par la crise, les plus modestes : une enveloppe de 2,6 milliards d'euros leur sera consacrée. Insuffisant, selon les syndicats.

Manifestation

Les mesures présentées par le chef de l'État concernent les revenus les plus modestes, les chômeurs ou salariés au chômage partiel et les familles nombreuses.

Le chômage partiel sera indemnisé à hauteur de 75 % du salaire brut, au lieu de 60 % aujourd'hui, et pourrait être mis en œuvre dès le mois d'avril. Les salariés qui se retrouveront au chômage à partir du 1er avril prochain bénéficieront d'une prime de 500 euros.

Le fonds d'investissement social proposé par la CFDT pour "former massivement plutôt que de licencier" sera mis en œuvre et doté de 2,5 à 3 milliards d'euros.

Pour les personnes assujetties à la première tranche de l'impôt sur le revenu, les deux tiers provisionnels restant à payer en 2009 seront supprimés, ce qui représenterait un gain de 200 euros, pour les 4 millions de ménages concernés. 2 millions de foyers qui dépassent légèrement la limite de la première tranche devraient également en bénéficier.

Les familles qui perçoivent l'allocation de rentrée scolaire recevront une prime de 150 euros. Des bons d'achats de service à la personne, d'un montant de 200 euros par an, seront distribués aux ménages bénéficiant de l'allocation personnalisée d'autonomie, aux foyers qui ont un enfant handicapé ou "aux demandeurs d'emploi qui retrouvent du travail et ont besoin de solutions temporaires pour faire garder leurs enfants".

Les syndicats s'estiment déçus par le Sommet social, même si "une première inflexion dans la politique gouvernementale" est notée, selon François Chérèque de la CFDT. Les propositions des syndicats, comme l'augmentation du SMIC, la remise en cause du paquet fiscal ou le remplacement des fonctionnaires partant à la retraite (un sur deux ne sera pas remplacé, ndlr) n'ont pas été retenues par le gouvernement.

"Comme l'action syndicale commence à payer, la CFDT estime qu'il faut continuer à mettre la pression sur le gouvernement et le patronat" pour "aller jusqu'à un vrai changement de cap" a expliqué François Chérèque.
Même si "quelques éléments bougent un peu" déclarait Jean-Claude Mailly de FO, "nous avons essuyé une fin de non-recevoir sur le smic et les négociations salariales de branches".
"Il y a certes eu un effort sur les familles modestes mais c'est bien insuffisant", selon Jacques Voisin de la CFTC.

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