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Le mal-logement aggrave les problèmes de santé

Publiée le 29 janvier 2016 à 08:23 dans Actualité du logement

La Fondation Abbé Pierre a publié son 21ème rapport où elle fait le lien entre mal-logement et santé publique. Vivre dans un habitat insalubre crée ou aggrave les problèmes de santé de ceux qui y vivent.

Le mal-logement aggrave les problèmes de santé

15 millions de personnes sont touchées par la crise du logement en France et 3,8 millions d'entre elles sont mal-logées, selon le dernier rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre.

Les indicateurs sont mauvais. Les problèmes de logement et de précarité augmentent : il y a en France plus de personnes sans domicile fixe, en hébergement contraint chez des tiers, en précarité énergétique ou en effort financier excessif.

150 000 logements sociaux devaient être financés en 2015 ; seuls 109 000 ont vu le jour. Même constat pour les logements très sociaux à bas niveau de quittance : 700 ont été programmés au lieu de 3000.

"Malgré le lancement salué, au début de l’année 2015, d’un plan de réduction des nuitées hôtelières, le recours à l’hôtel, coûteux et inadapté aux familles, poursuit sa hausse : + 23 % en 2015 après des hausses de 27 % en 2013 et en 2014, pour atteindre 40 000 nuitées quotidiennes à la fin de l’année" souligne la Fondation, estimant que cette volonté de diminution des nuitées hôtelières ne se traduit pas clairement dans les actes et les budgets. 

Les mal-logés en mauvaise santé

La Fondation met l'accent sur le problème de santé publique que représente le mal-logement. Les logements insalubres, les problèmes d'humidité, la précarité énergétique, le bruit, le surpeuplement... créent ou aggravent des problèmes de santé.

Selon l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE), les personnes mal logées (surpeuplement, humidité, bruit) augmentent chacune de 40 % le risque pour une personne de se déclarer en mauvaise santé. Ce pourcentage atteint 50 % pour les personnes en situation de précarité énergétique.

1/3 des sans-domicile en Ile-de-France souffriraient de trouble psychiatrique sévère. Le saturnisme (intoxication par le plomb) est en régression, mais il existe toujours. Les logements humides, mal chauffés, développent des moisissures et provoquent ou aggravent des maladies digestives, respiratoires, des maladies de peau, mais également des problèmes d'insécurité alimentaire.

Les conséquences sont également psychologiques, avec un sentiment de honte de son logement, de repli sur soi, de dévalorisation, affectant les adultes comme les enfants.

"Une fréquence accrue de pathologies chroniques (bronchites, arthrose, anxiété, dépression, maux de tête…) et aiguës (rhumes, angines, grippe, diarrhées…) ainsi que des symptômes associés (sifflements respiratoires, crises d’asthme, rhumes des foins, irritations oculaires…)sont liés à la précarité énergétique" explique la Fondation.

Quand on est malade, on reste à la maison, mais quand c’est le logement qui rend malade ?. Cette campagne de sensibilisation avait été lancée en 2007. Elle est plus que jamais d'actualité. Devant de tels constats, le mot d’ordre de la Fondation Abbé Pierre est clair : le combat doit plus que jamais continuer.

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