Accessibilité Aller au contenu Climat : gaz effet serre méthane et CO2

Réchauffement climatique : le méthane inquiète les scientifiques

Publiée le 27 octobre 2008 à 09:25 dans Actualité du climat et de l'air

Les gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique ne se limitent pas au dioxyde de carbone (CO2) : la forte augmentation du méthane dans l'atmosphère inquiète également les scientifiques.

Cheminées d'usine rejetant des gaz à effet de serre

Les émissions de CO2 restent les plus nocives pour le climat en raison de leur niveau très élevé, mais d'autres gaz agissent également sur l'effet de serre : la vapeur d'eau (H2O), l'oxyde nitreux (N2O), le trifluorure d'azote (NF3)... et le méthane (CH4) notamment.

Le méthane est un gaz à effet de serre avec de puissantes propriétés : selon Jean-Marc Jancovici, le méthane est un gaz 25 fois plus puissant que le gaz carbonique concernant l'effet de serre.

Le méthane est naturellement émis lors de la décomposition d'une matière organique (animal ou plante) à l'abri de l'oxygène. Mais des émissions de méthane proviennent également des activités humaines : extraction du charbon, industrie gazière et pétrolière, élevage des ruminants, culture du riz, décharges de déchets.

Des milliards de tonnes de méthane provenant de la décomposition organique sont piégés dans le sous-sol de l'Arctique, appelé permafrost. Le réchauffement climatique provoquant la fonte des glaces, les scientifiques s'inquiètent des conséquences de la libération de ce méthane emprisonné dans les glaces de l'Arctique.

Les niveaux atmosphériques de méthane ont brutalement augmenté en 2006, passant de 25,4 millions de tonnes entre juin 2006 et octobre 2007 à plus de 5,6 milliards de tonnes en 2008. "Si cela dure, c'est une mauvaise nouvelle", explique à l'AFP Ron Prinn, spécialiste de l'atmosphère au Massachusetts Institute of Technology (MIT). "C'est un signal d'alarme. Nous voyons la fumée, et il faut voir si c'est le feu que nous craignons tant. Quand le méthane progresse, le changement climatique s'accélère", a-t-il précisé.
Les concentrations de trifluorure d'azote ont quant à elles quadruplées depuis 10 ans, et ont été multipliées par 30 depuis 1978.

Les scientifiques ne souhaitent pas pour le moment tirer des conclusions, le phénomène du méthane étant trop récent pour en tirer une "quelconque tendance", selon un chercheur de Stanford.

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