Accessibilité Aller au contenu insectes pollinisateurs : leur travail est estimé à 153 milliards d'euros

Le travail des abeilles est estimé à 153 milliards d'euros

Publiée le 22 septembre 2008 à 00:00 dans Actualité de la biodiversité

Une étude de l'INRA et du CNRS a chiffré la valeur de l'activité de pollinisation des insectes, majoritairement des abeilles, à 153 milliards d'euros sur les principales cultures alimentaires de l'homme.

Abeille en train de butiner

"La majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d'épices et de stimulants (café, cacao), bénéficie de l'activité pollinisatrice des animaux" expliquent les chercheurs français et allemands qui ont réalisé l'étude.

35 % de la production mondiale de nourriture est directement dépendante des pollinisateurs, 60 % provient des cultures comme les céréales qui ne dépendent pas de ces insectes, et pour 5 %, l'importance du rôle des pollinisateurs est encore inconnue.

L'étude a calculé la valeur totale du service de pollinisation des insectes, dont l'estimation a été réalisée sur la base des prix en vigueur en 2005 : le montant s'élève à 153 milliards d'euros, soit 9,5% de la valeur de la production agricole mondiale.

"Les résultats montrent que les équilibres alimentaires mondiaux seraient profondément modifiés pour trois catégories (les fruits, les légumes et les stimulants) en cas de disparition totale des pollinisateurs : la production mondiale ne suffirait plus à satisfaire les besoins aux niveaux actuels. Les régions importatrices nettes comme l'Union européenne seraient plus particulièrement touchées.", expliquent l'INRA et le CNRS.

Le déclin des abeilles et autres insectes pollinisateurs aurait un impact catastrophique sur l'agriculture mondiale : il diminuerait la production agricole, et augmenterait les prix de l'alimentation, aggravant la crise alimentaire mondiale qui sévit actuellement.

"Pour évaluer cette perte, les chercheurs ont émis différentes hypothèses en termes de réaction des prix à une offre agricole diminuée. Selon ces hypothèses, la perte pour le consommateur serait comprise entre 190 milliards d'euros (faible réaction des prix) et 310 milliards d'euros (forte réaction des prix)" explique l'étude.

Elle réaffirme l'importance de la préservation des abeilles, dont des colonnies entières sont décimées de façon très inquiétante, notamment par les pesticides utilisés dans l'agriculture.

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