Le projet d'incinération qui devait traiter 170 000 tonnes de déchets pour Clermont-Ferrand a été rejeté.
Les nombreuses associations locales, qui se sont fortement opposées au projet peuvent se réjouir.
Vernéa, le pôle de traitement qui devait incinérer les déchets des Clermontois ne verra pas le jour, a annoncé le préfet d'Auvergne Dominique Schmitt.
Les risques sanitaires liés à l'incinération, le coût pharaonique de l'installation (82 millions d'euros qui auraient doublés depuis 2003), la localisation du site... auront eu raison du projet.
Un collectif réunissant 531 médecins s'était également insurgé contre le projet : ils ont dénoncé l'augmentation significative des cancers autour des incinérateurs.
Les professionnels de l'incinération jugent les données sur lesquelles les médecins se sont basés obsolètes. "Certes l’étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS) ne permet pas d’incriminer un polluant particulier car elle porte sur des incinérateurs répondant aux anciennes normes. Mais garantir qu’en ayant réduit les dioxines, il n’y a plus de risque, cela relève de l’imposture médicale et scientifique", dénonce le Docteur Jean-Michel Calut, porte-parole du collectif, propos rapportés par Novethic.
En effet, malgré les filtres installés sur les cheminées des incinérateurs, de nombreuses substances plus ou moins nocives pour la santé se propagent tout de même dans l'air.
Un projet de tri des déchets devrait prendre le relais de l'incinération : Ophrys coûterait 31 millions d'euros, et s'inscrirait dans le cadre du Grenelle de l'environnement, qui préconise l'incinération en tout dernier recours.
