Accessibilité Aller au contenu SNCF : moins de grève et développement du fret

SNCF : le président veut rompre avec la "gréviculture" et développer le fret

Publiée le 16 juin 2008 à 00:00 dans Actualité des transports

Guillaume Pepy, président de la SNCF, était invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, où il a affirmé sa volonté de "casser la mécanique de grève", et de développer de façon significative le fret en France.

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Le président de la SNCF veut en finir avec la "gréviculture" qui faisait partie de l'identité de la SNCF et qui a "fait beaucoup de mal au développement de l'entreprise publique de transports".
"Il faut que ce qui est négocié à la SNCF ait autant de valeur, sinon plus, que ce qui est arraché dans un conflit" a-t-il déclaré.

"L'engrenage de la grève (...) conduit à une grève dans laquelle tout le monde est perdant et surtout à des grèves complètement inutiles"a-t-il souligné, en reconnaissant par ailleurs "des résultats grâce à la loi sur le service minimum : il y a aujourd'hui plus de négociation et moins de grèves".

Pour 2008-2012, il veut augmenter le chiffre d'affaires de la SNCF de 50 % pour le porter à 36 milliards d'euros, et doubler le profit opérationnel à 2 milliards d'euros.

Sa priorité est le développement du fret, dont il veut le retour à l'équilibre d'ici 2010, cette activité ayant perdu 2 milliards d'euros ces cinq dernières années. Il souhaite réorganiser le travail afin de gagner " 15 à 20 % d'efficacité", et utiliser le réseau TGV pour faire du fret "à grande vitesse".

Il estime que l'OPA lancée sur sa filiale Geodis va permettre "d'augmenter le trafic de 20 %", ce qui porterait la SNCF à la quatrième place mondiale en terme de fret ferroviaire.
"Dès 2009, ce nouvel ensemble sera bénéficiaire", souligne-t-il, précisant qu'il veut faire passer le chiffre d'affaire du fret de 8 à 10 milliards d'euros.

Dans cet objectif, Guillaume Pepy ne veut pas fermer de gare, au contraire. Il est selon lui "réaliste d'augmenter le réseau".
"La SNCF est aujourd'hui en capacité d'investir 3 à 4 milliards d'euros supplémentaires pour aller à la conquête de l'Europe et d'entreprises mondiales qui nous seraient utiles, et d'abord d'entreprises de fret." a-t-il affirmé.

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