Accessibilité Aller au contenu Les agrocarburants, mauvais pour la qualité de l'air

Les agrocarburants, mauvais pour la qualité de l'air

Publiée le 10 janvier 2013 à 09:27 dans Actualité de l'énergie

Une étude parue dans la revue scientifique Nature Climate Change confirme une augmentation de la pollution à l'ozone par la production d'agrocarburants, avec des conséquences sanitaires et économiques graves.

Champs de maïs

La agrocarburants, appelés aussi biocarburants, sont déjà vivement décriés pour leur impact sur la sécurité alimentaire mondiale. Ils nuisent également à la productivité des récoltes et contribuent à la pollution de l'air, selon une étude britannique menée à Lancaster University.

Les politiques énergétiques européennes misent pourtant sur les agrocarburants afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, avec pour objectif 10 % de carburants "verts" d'ici 2020. Des objectifs très controversés.

Les conclusions de l'étude démontrent que la culture des agrocarburants s'effectue au détriment des plantations indispensables à la sauvegarde de la qualité de sols (jachère, maraîchage, prairie...). Les cultures de colza, tournesol, maïs ou blé utilisés pour les biocarburants, ou pour être valorisés énergétiquement, sont beaucoup plus émettrices d'isoprène, composé chimique contribuant à l'augmentation de la concentration d'ozone dans la troposphère.

L'étude estime que la mise en culture de 72 millions d'hectares, surface nécessaire à l'atteinte des objectifs européens, contribuerait à la pollution à l'ozone de l'air et augmenterait de 6 % les décès en Europe. Soit le décès prématuré de 1 365 personnes, pour un coût annuel de 5,4 milliards d'euros.

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