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Mobilisation des français contre l'exploitation du pétrole de schiste

Publiée le 07 mars 2011 à 08:23 dans Actualité de l'énergie

Plusieurs collectifs et associations contre l'exploitation des hydrocarbures de schiste se sont constituées dans les zones ou des projets de forages sont en cours. Après un grande manifestation en Ardèche, c'est en Seine-et-Marne que les citoyens se sont mobilisés.

Forage gaz de schiste

Les schistes bitumeux sont des roches contenant des kérogènes, substance intermédiaire entre la matière organique et les combustibles fossiles. L'exploitation du kérogène par le processus de pyrolyse (décomposition par la chaleur) permet de le convertir en pétrole. Du gaz naturel est également présent dans ces roches sédimentaires argileuses, profondes et imperméables.

L'exploitation des hydrocarbures de schiste est particulièrement nocive pour l'environnement et la santé humaine. La couche de schiste située entre 2 et 3 km de profondeur doit être forée. La roche est fracturée à l'aide de milliers de litres d'eau, de sable et de produits chimiques envoyés sous haute pression.

"Outre la pollution visuelle induite par la multiplication des puits de forage dans le paysage (ces derniers doivent être nécessairement rapprochés), il faut considérer les impacts sur les nappes phréatiques, la faune et la flore ainsi que les émissions des gaz à effet de serre engendrées par la production" rappelle le WWF.

Samedi 5 mars à Doue en Seine-et-Marne, 1 500 à 3 000 personnes se sont mobilisées pour manifester contre l'exploration de pétrole de schiste sur la commune. En février dernier, plus de 10000 personnes s'étaient rassemblées dans l'Ardèche pour les même raisons : empêcher les forages pétroliers prévus dans les mois à venir sur leur territoire, pour préserver leur eau, leur environnement et leur santé.

Le ministère de l'écologie a annoncé début février "une mission d'inspection, afin de clarifier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des gaz et huiles de schistes". C'est Jean-Louis Borloo, à l'époque ministre de l'écologie, qui avait signé l'autorisation de permis de recherche au groupe Total et quelques autres géants américains des hydrocarbures. Une contradiction absolue avec le Grenelle de l'environnement.

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