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L'eau potable polluée par les gaz de schiste aux Etats-Unis

Publiée le 25 juin 2013 à 08:49 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

Une étude publiée dans la revue de l'Académie des sciences américaines démontre une pollution de l'eau des puits d'eau potable, perceptible dans un rayon d'1 km autour de zones d'extraction des gaz de schiste.

Forage gaz de schiste

Du méthane, du propane et de l'éthane ont été relevés dans des concentrations anormalement élevées, dans des puits d'eau potable en Pennsylvanie aux Etats-Unis.

Une exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique est présente dans cette région. La zone de pollution de l'eau est présente autour des zones d'extraction, dans un rayon d'un kilomètre.

Les concentrations de méthane, d'éthane et de propane sont de plus en plus importantes lorsque l'on se rapproche de l'exploitation des gaz de schiste.

"Les résultats sur le méthane, l'éthane et le propane ainsi que de nouvelles indications de traces d'isotopes d'hydrocarbone et d'hélium nous conduisent à penser que les forages de gaz de schiste ont affecté les sources d'eau potable des habitations" déclare le professeur de l'Université de Duke Robert Jackson, qui a mené l'étude.

Les industriels contestent ces résultats en assurant que le méthane est naturellement présent dans la région. Selon le chercheur Robert Jackson, les données sur la contamination des puits "sont nouvelle et difficiles à réfuter". Aucune source naturelle de propane ou et d'éthane n'existe dans cette région, alors que ces deux gaz sont omniprésents dans le bassin de gaz de schiste.

Les résultats de cette étude pourraient relancer le débat sur les gaz de schiste, massivement exploités aux Etats-Unis. La technique de fracturation hydraulique des gaz de schiste consiste à envoyer sous haute pression, à plus d'un kilomètre de profondeur, de l'eau mélangée à du sable et des produits chimiques, pour fracturer les roches afin qu'elles libèrent les gaz.

Les conséquences environnementales et sanitaires de cette technique sont particulièrement décriées, notamment pour son impact sur la qualité des eaux des nappes phréatiques et pour les risques de fissures dans le sous-sol, qui pourraient mettre en relation des réservoirs de gaz et des nappes d'eaux souterraines.

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