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La culture de 6 maïs OGM autorisée par l'Union Européenne

Publiée le 29 juillet 2010 à 05:49 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Les blocages des accords entre les 27 pays membres de l'Union relatifs à la culture et à l'importation des organismes génétiquement modifiés (OGM) ont conduit Bruxelles à passer en force : 6 maïs OGM sont désormais autorisés en Europe.

Maïs OGM

La commission européenne a donné son feu vert pour l'importation et la culture de trois maïs hybrides du groupe américain Pioneer, deux maïs OGM de Monsanto et un du groupe suisse Syngenta, autorisation valable 10 ans.

Ces 6 maïs génétiquement modifiés s'ajoutent à la pomme de terre Amflora, OGM autorisé depuis le mois de mars 2010 et depuis hier en France.

"La commission fait une proposition pour autoriser la commercialisation. Les Etats doivent se prononcer à la majorité qualifiée et s'ils ne parviennent pas à s'entendre pour ou contre, la commission est obligée de les autoriser" a déclaré l'un de ses porte-parole à l'AFP, ajoutant que cette décision avait été prise pour "sortir de l'impasse".

Selon Bruxelles, cette autorisation va permettre d'éviter le blocage des cargaisons de maïs non-OGM qui auraient été contaminés par des organismes génétiquement modifiés. Les 6 maïs concernés devraient essentiellement servir à l'alimentation animale.

Des OGM en France ?

Cette décision ne semble satisfaire personne, hormis les géants de l'agro-alimentaire et des biotechnologies qui voient s'ouvrir un juteux marché en Europe. La commission européenne reconnaît qu'elle sera désormais désignée comme "bouc émissaire" par les opposants aux OGM, ces derniers étant très remonté contre cette décision unilatérale.

Les gouvernements des 27 pays membres ont désormais le choix entre leurs mains : ils pourront adopter ou rejeter l'importation et la culture des OGM.

En France, un moratoire sur la culture des organismes génétiquement modifiés est provisoirement en place, mais risque d'être fragilisé par le feu vert européen. Le premier ministre François Fillon avait déclaré qu'il se conformerait à la décision européenne. "La France maintient la suspension en attendant une décision de la Commission, qu'elle respectera", avait-t-il déclaré en février dernier, en présence du président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

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