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Les français plus sévères à l'égard des drogues

Publiée le 22 juin 2010 à 08:19 dans Actualité de la santé

Une enquête de l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) démontre que la perception de la drogue par la population française a évolué ces 10 dernières années. Les Français sont plus sévères vis-à-vis des consommateurs de produits illicites.

Vente de drogues

La position des français vis-à-vis de la consommation de drogue a significativement évolué ces 10 dernières années. Appréhension, sévérité et fermeté résument leur sentiment vis-à-vis des toxicomanes.

La crainte des produits illicites s'est amplifiée et concerne la quasi-totalité des français : 9 sur 10 en moyenne jugent la consommation d'héroïne et de cocaïne dangereuse dès le stade de l'expérimentation.

62 % ont la même opinion pour le cannabis, alors qu'il n'était que 52 % en 2002.

"L’accroissement de la dangerosité perçue s’observe également à travers l’adhésion à la thèse de l’escalade, non vérifiée scientifiquement, selon laquelle l’usage de cannabis conduirait à consommer par la suite des produits plus dangereux" explique l'OFDT.

Les consommateurs de drogue condamnés

En 1999, 59 % des français étaient d'accord avec l'idée que les héroïnomanes consommaient "à cause de problèmes familiaux". Ils ne sont plus que 43 % en 2008.

Cette sévérité se confirme avec la part de la population française estimant les héroïnomanes"malades" : 51 % le pensaient en 1999, ils ne sont plus que 24 % en 2008.

La perception de leur dangerosité pour leur entourage s'est également accrue : 84 % les considèrent dangereux aujourd'hui contre 74 % en 1999.

Les français favorables aux mesures d'interdiction

85 % des Français, soit 10 points de plus qu'en 2002, rejettent l'éventualité d'une mise en vente libre du cannabis. 90 % sont favorables à des stages obligatoires de sensibilisation aux dangers de l'usage de produits stupéfiants, pour toutes les personnes interpellées pour usage ou détention de drogue.

"L’agrément en faveur du dispositif central de la réduction des risques (les traitements de substitution aux opiacés) connaît également un recul : 72 % des personnes interrogées y sont favorables en 2008 contre 82 % en 2002" souligne l'enquête.

Enfin, l'OFDT explique que l'une des mesures les plus radicales de la réduction des risques "la mise à disposition de locaux et de matériel spécial" pour les consommateurs d’héroïne est franchement rejetée : 73 % s’y déclarent défavorables.

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