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Drogue : ouverture d'une "salle de shoot" à Paris

Publiée le 15 décembre 2009 à 10:12 dans Actualité de la santé

Le Conseil de Paris a décidé de tester l'ouverture d'une salle pour les toxicomanes dans la capitale. Un lieu qui vise à prendre en charge d'un point de vue sanitaire les toxicomanes lorsqu'ils s'injectent des drogues dures.

Injection de drogue

Le député en charge de la santé au PS Jean-Marie le Guen a proposé et défendu cette mesure d'ouverture de "salle de shoot" en France. Une première expérimentation va être menée à Paris, une subvention de 26 000 euros ayant été accordée par le Conseil de Paris.

"Il existe à Paris, des lieux notoires, parfaitement connu des pouvoirs publics, où se retrouvent très régulièrement les consommateurs de drogues dures, comme certaines rues des 18e et 19e arrondissements ou encore vers la gare de Saint-Denis" explique au JDD Jean-Marie Le Guen.

"Ces scènes délicates et douloureuses se déroulent chaque jour au mépris de la sécurité sanitaire et de l'environnement des riverains. C'est la réalité du terrain" ajoute-t-il.

Les "salles de shoot" existent déjà en Europe : elles sont au nombre de 80. Leur objectif est d'offrir un lieu aux toxicomanes afin de les rapprocher avec les services sanitaires : ces salles permettent également d'éradiquer les ghettos où ils se droguent d'ordinaire.

Du matériel pour l'injection, notamment des seringues leur seront fournies, afin de prévenir les nombreuses infections dont sont victimes les toxicomanes. L'échange de seringue et les conditions sanitaires déplorables dans lesquelles ils effectuent leurs injections les exposent au VIH et à l'hépatite C notamment, ainsi qu'aux overdoses.

Les toxicomanes bénéficient ainsi d'une prise en charge sociale et médicale qui peut les amener par la suite à décrocher de la drogue, en intégrant une structure de soin adaptée.

Selon un bilan de l'Office européen des drogues et toxicomanies publié en 2004, "les études mettent en évidence que les bénéfices attribués aux salles de consommation dépassent les craintes initialement évoquées".

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