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Piscines en France : risques chimiques et mauvaise qualité de l'air

Publiée le 14 juin 2010 à 07:18 dans Actualité de la santé

L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) recommande une meilleure maîtrise de la qualité de l'eau, de l'air et plus d'hygiène pour les piscines sportives et de loisirs. Elle appelle les professionnels travaillant dans les piscines à la vigilance.

Nageurs dans piscine

25 millions de personnes se baignent chaque année dans les 16 000 piscines municipales, de camping, d'hôtels ou encore de résidences de vacances. Ces piscines sont alimentées par l'eau du réseau de distribution publique. L'Afsset a effectué des contrôles et a constaté une bonne qualité microbiologique mais un risque chimique prépondérant.

De nombreux produits sont utilisés dans la désinfection de l'eau, tels que le chlore, l'ozone ou encore le brome. Ils se recombinent "avec la matière organique apportée dans l’eau par les baigneurs et forment des sous-produits qui sont des contaminants chimiques nocifs, comme les trichloramines ou le chloroforme" explique l'Afsset.

Ces composés peuvent provoquer des troubles respiratoires tels que l'asthme ou la bronchite, des éruptions cutanées comme l'eczéma et des problèmes oculaires chez les personnes présentes dans les piscines, tout particulièrement pour ceux y passant beaucoup de temps tels que les nageurs sportifs, les maîtres-nageurs ou le personnel d'entretien. Les jeunes enfants sont également concernés, leur système respiratoire et immunitaire étant encore en développement.

Réduire la concentration de polluants dans les piscines

L'Afsset recommande de diminuer l'apport en matière organique et de pathogène. Elle demande aux établissements de renforcer les mesures habituelles d'hygiène tel que le port du bonnet de bain, la propreté et de mettre du savon dans les douches.

L'instauration d'un suivi de la qualité de l'air est également préconisé par l'Afsset. Elle demande le classement des piscines couvertes dans la catégorie des bâtiments à pollution spécifique "ce qui entraînerait l’obligation de maintenir un débit minimum d’air neuf (60 m3 par heure et par occupant)".

Des efforts doivent également être réalisés pour améliorer la qualité de l'eau, notamment par la mise en place d'un auto-contrôle continu obligatoire et par le suivi de nouveaux paramètres de désinfection.

L'Afsset rappelle également que l'activité de bébés nageurs doit se faire dans des bassins dans lesquels la qualité de l'eau est parfaitement maîtrisée.

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