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Copenhague : réunion de crise de 28 chefs d'Etat pour éviter le fiasco

Publiée le 18 décembre 2009 à 05:51 dans Actualité du climat et de l'air

Copenhague, chronique d'un échec annoncé. Une dernière réunion de crise d'une trentaine de chefs d'Etats s'est déroulée cette nuit pour tenter de trouver une issue aux blocages de toutes parts. Cette dernière journée sera décisive.

Réchauffement climatique

Pas d'accord chiffré sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre contraignantes pour chaque pays, pas d'instance internationale indépendante pour vérifier les réductions effectives des émissions, pas de montant précis de financement des pays en voie de développement pour la lutte contre le changement climatique... Le Sommet de Copenhague devait permettre de finaliser les négociations, les détails, les chiffres, les accords. Il n'en est rien à la veille de sa clôture.

L'arrivée du président français Nicolas Sarkozy et de son homologue brésilien Lula da Silva a substantiellement bousculé la situation en exigeant une réunion nocturne en petit comité, entre 28 chefs d'Etat, afin de tenter de débloquer les négociations.

Un texte sans objectifs ?

La réunion des dirigeants du monde s'est achevée à 2 heures du matin. Un texte issue de ce comité de crise devrait émerger ce matin : il ne représenterait qu'une déclaration d'intention, sans objectifs chiffrés et contraignants, qui seraient discutés dans les 6 mois qui viennent.

Le texte mentionnerait l'objectif de stabiliser le réchauffement climatique à 2°C, objectif qui avait déjà été fixé au printemps dernier par l'Union Européenne suite à des conclusions des experts du GIEC.

Il appuierait le principe de financements de l'adaptation aux conséquences du réchauffement climatique, du développement des énergies renouvelables, de la lutte contre la déforestation, de l'aide à la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays en voie de développement.

La création d'une instance internationale chargée de vérifier les engagements financiers et de réductions d'émissions, appuyant un principe de transparence, figurerait également dans ce texte, qui renverrait dans les 6 prochains mois la finalisation des autres "détails". Détails sans lesquels le texte de l'accord international de lutte contre le changement climatique ne représente qu'une coquille vide.

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