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Climat : la France ne respecte pas les engagements pris à Copenhague

Publiée le 17 novembre 2010 à 10:25 dans Actualité du climat et de l'air

A une dizaine de jours de l'ouverture du sommet international de Cancun sur le climat, le Réseau Action Climat France et l'O.N.G. Oxfam publie un rapport sur les promesses de la France en termes de financement de la lutte contre le réchauffement climatique, prises lors du sommet de Copenhague fin 2009. Elles sont loin d'être tenues.

Désert aride

Selon le rapport intitulé " Quai des brumes", la France ne respecte pas un certain nombre de principes essentiels nécessaires pour répondre aux besoins des pays les plus vulnérables faces aux conséquences des changements climatiques.

"Peu ou pas d’additionnalité des financements climat par rapport aux objectifs de l’aide publique au développement (APD), déboursements majoritairement sous forme de prêts, accent mis sur les projets d’atténuation et utilisation massive du canal bilatéral…, les financements climat français sont loin des engagements pris par la France à Copenhague" déclare un communiqué du Réseau Action Climat.

Manque de transparence sur les financements

"Le rapport montre que non seulement la France gonfle artificiellement son aide sur le climat au détriment des populations auxquelles elle est destinée, mais également qu’elle traine des pieds sur la transparence de ses financements. C’est une chose de ne pas répondre de manière transparente aux questions des ONG, c’en est une autre de tirer vers le bas les processus européens sur le sujet et rejoindre des pays comme l’Italie qui ne sont pas transparents envers leurs citoyens" souligne Romain Benicchio d’Oxfam France.

L'accord de Copenhague prévoyait 30 milliards de dollars de financement dits "précoces" entre 2010 et 2012 destinée à aider les pays en voie de développement à lutter contre les conséquences catastrophiques du réchauffement climatique. La France s'était engagée sur la mobilisation de 420 millions d'euros par an pendant 3 ans.

Un an après Copenhague, "peu d'informations sur ces financements précoces ont été rendues publiques" déplore le rapport, qui montre également les moyens utilisés par le France pour "gonfler" artificiellement son aide sur le climat, au détriment des populations auxquelles elle est destinée.

La future conférence internationale sur le climat de Cancun, qui se déroulera du 29 novembre au 10 décembre prochain, devra permettre de présenter les avancées réelles sur l'état des financements précoces. Les pays qui s'étaient engagés dans l'accord de Copenhague, dont la France, vont devoir s'expliquer.

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