Accessibilité Aller au contenu Catastrophes en Indonésie : les épidémies menacent

Catastrophes en Indonésie : les conditions sanitaires sont difficiles

Publiée le 07 octobre 2009 à 07:40 dans Actualité météo et catastrophes naturelles

La tempête Kestana qui a inondé et dévasté Manille et ses environs, le séisme qui a ravagé l'île de Sumatra, ont fait de nombreuses victimes. Médecins sans Frontières fait le point sur les problèmes sanitaires liés à ces catastrophes.

Séisme

L'Indonésie vient de subir une vague de catastrophes naturelles sans précédent. La tempête Kestana a gravement inondé toute la région de Manille.

Certaines zones sont encore sous les eaux et pourraient le rester pendant plusieurs mois. Les inondations ont fait environ 300 morts ; 320 000 personnes ont dû fuir leur ville ou leur village.

"L'étendue et la topographie des lieux rendent difficile l'accès aux populations qui pourraient avoir besoin d'une aide urgente. Ainsi, les équipes de MSF se déplacent parfois par hélicoptère ou par bateau" explique Médecins sans Frontières (MSF) sur place.

MSF a mis en place deux cliniques itinérantes qui assurent environ 70 consultations médicales chacune par jour, dans certains des 505 centres d'évacuation de Manille et de ses environs.

Les diarrhées et les infections cutanées sont les principales pathologies constatées. Un système de veille épidémiologique a été mis en place pour réagir rapidement à de possibles épidémies de maladies liées à l'eau ou d'infections respiratoires.

De nombreux morts et blessés à Sumatra

Les puissants séismes qui ont touché Sumatra ont, selon le dernier bilan, tué 700 personnes. Entre 1 000 et 3 000 personnes sont portées disparues.

"Environ 800 personnes seraient sévèrement blessées et 2 600 autres plus légèrement" explique MSF, qui atteste que les capacités de prise en charge par des hôpitaux de campagne semblent adéquates pour le moment.

"Il est rare que des épidémies se déclenchent immédiatement après une catastrophe naturelle. Néanmoins, cela peut toujours arriver dans un second temps, si la maladie était déjà présente auparavant dans la région, si l'accès aux soins médicaux et à de l'eau potable est limité et là où un grand nombre de personnes vivent dans un espace restreint, comme les centres d'hébergement temporaires" explique le docteur Jean Rigal, directeur médical à MSF.

Des évaluations en besoins de soins psychologiques pour la population affectée par ces catastrophes vont être menées dans les prochains jours en Indonésie, mais aussi aux îles Samoa touchées par un tsunami qui a fait près de 200 victimes.

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