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Boutin annonce la fin des expulsions sans relogement

Publiée le 12 mars 2009 à 09:02 dans Actualité du logement

La ministre du logement Christine Boutin a déclaré dans un interview au journal Le Parisien qu'il n'y aurait plus d'expulsion sans relogement et ce, pendant toute l'année. Sans toutefois apporter les solutions d'hébergements aux préfets.

Expulsion d'un logement

A la veille de la trêve hivernale pour les locataires menacés d'expulsion, qui s'achève le 15 mars, Christine Boutin a affirmé qu'il n'y aurait à l'avenir plus d'expulsion sans proposition de relogement ou d'hébergement. "Ce principe rentre immédiatement en vigueur" a déclaré la ministre du logement au Parisien.

"Tout cela est encadré par ma loi sur le logement qui exige la mise en place, dans chaque département, d’une commission de prévention des expulsions et qui facilite le développement de l’intermédiation locative. Concrètement, une association ou un bailleur social bénéficiant de crédits de mon ministère pourra, vis-à-vis du propriétaire, se substituer aux locataires en difficulté et accompagner ces familles fragilisées" a-t-elle expliqué.

Les préfets devront désormais mettre à disposition des personnes sous jugement d'expulsion une proposition de relogement ou d'hébergement. Reste à savoir si les préfets ont la possibilité d'offrir une solution de logement aux personnes expulsées (elles ont été 10 000 en 2008).
Même si Christine Boutin affirme "qu’on n’a jamais autant construit de logements sociaux qu’actuellement", la pénurie de logements sociaux, particulièrement dans les grandes villes, est omniprésente.

Selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, 3,5 millions de personnes en France vivent dans des conditions de logement très difficiles ou précaires, 100 000 personnes sont dans la rue, et 4 millions de personnes cherchent un logement chaque année. Comment les préfets vont-ils trouver des logements pour les personnes sous menace d'expulsion dans ce contexte ? Christine Boutin admet que "c’est évidemment plus facile en province qu’en Ile-de-France", sans plus de précisions.

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