Accessibilité Aller au contenu L'épidémie de choléra au Zimbabwe a déjà tué plus de 1100 personnes

L'épidémie de choléra au Zimbabwe a déjà tué plus de 1 100 personnes

Publiée le 19 décembre 2008 à 07:01 dans Actualité de la santé

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU déplore un bilan de 1 111 morts et plus de 20 000 personnes affectées par la terrible épidémie de choléra qui sévit au Zimbabwe.

Enfants africains

Depuis le mois d'août, le bilan de l'épidémie de choléra ne cesse de s'alourdir au Zimbabwe. Le taux de mortalité est de 5,4 % en moyenne dans le pays et dépasse les 10% dans des quartiers de la capitale Harare, attestant que l'épidémie n'est absolument pas maîtrisée.

"Les Nations Unies se préparent à un scénario catastrophe de 60 000 cas avant la fin de la saison des pluies, en comptant que la moitié de la population du pays est exposée au risque", a rapporté la porte-parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe.

La propagation de l'épidémie est largement facilitée par le manque d'eau potable et de services sanitaires. Les hôpitaux ne fonctionnent plus, et le personnel médical n'est pas payé.

La situation politique, économique et humanitaire du pays est catastrophique : hyperflation, crise alimentaire, chômage, manque d'infrastructures, absence de services de santé... Le tout étant accentué par une grave crise politique instaurée depuis la réélection très controversée de Robert Mugabe, qui, fidèle à ses frasques habituelles, a récemment déclaré qu'il n'y avait plus de choléra au Zimbabwe, provoquant l'indignation internationale.

"Huit mois après le premier tour des élections, trois mois après la signature de l'accord global de partage du pouvoir, plus d'un mois après le sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe appelant à ce qu'un gouvernement soit formé immédiatement, le peuple du Zimbabwe n'a pas encore de gouvernement en place"a déploré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

"Au lieu de cela, nous avons été le témoin de l'échec des dirigeants du Zimbabwe à répondre à la crise politique, économique, humanitaire et des droits de l'homme" a-t-il ajouté. Le secrétaire général des Nations Unies s'est montré pessimiste sur une amélioration rapide de la situation au Zimbabwe.

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