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Transition énergétique : les sénateurs rabotent les objectifs

Publiée le 04 mars 2015 à 07:51 dans Actualité de l'énergie

La loi de transition énergétique se voulait ambitieuse. Mais les sénateurs viennent de diminuer les objectifs d'économie d'énergie et de redonner une part belle au nucléaire.

Centrale nucléaire

Certains grands objectifs de la loi de transition énergétique étaient symboliques et fixaient un cap, comme celui de réduire la part du nucléaire à 50 % dans le mix énergétique français d'ici à 2025. 

Les sénateurs ont adopté hier un projet de loi sur la transition énergétique vidé de cet objectif majeur. Ils conservent l'objectif de 50 %, mais l'échéance de 2025 n'existe plus.

Le parc nucléaire devait être plafonné à sa puissance actuelle de 63,2 gigawatts (GW) ; les sénateurs l'ont porté à 64,85 GW. Ce qui inclut la mise en service de l'EPR, prévue en 2017, mais exclut la fermeture de la centrale de Fessenheim, encore victime d'un incident le week-end dernier.

Autre objectif majeur, les sénateurs ont supprimé la diminution de la consommation totale d'énergie de 20 % en 2030, mais en conservant le Facteur 4, c'est-à-dire la division des émissions de gaz à effet de serre par 4 d'ici 2050.

"Le gouvernement aura-t-il le courage de tenir ses engagements ou cèdera-t-il aux lobbys du nucléaire, sous prétexte de "trouver le compromis" ? Si la France sort une loi sans objectif de réduction des consommations et qui, en plus, freine le développement des énergies renouvelables, elle fera pâle figure au moment de la conférence de Paris consacrée aux dérèglements climatiques en décembre prochain" souligne France Nature Environnement.

Une commission mixte paritaire (CMP), composée de 7 députés et 7 sénateurs tentera de trouver un compromis entre le texte originel et celui modifié par les sénateurs. Il est probable que le projet de loi retourne finalement à l'Assemblée et au Sénat.

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