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Sida : vers une généralisation du dépistage ?

Publiée le 07 octobre 2010 à 08:59 dans Actualité de la santé

Le plan national Sida 2010-2014 prévoit de généraliser le dépistage du virus VIH à l'ensemble de la population française. Des ambitions unanimement saluées, mais des doutes subsistent sur les moyens mis en oeuvre pour aboutir aux objectifs du plan.

Sida

L'ensemble de la population française âgée de 15 à 70 ans pourra, si elle le désire, se faire dépister pour le VIH.-SIDA. C'est le projet phare du nouveau plan national de lutte contre le sida pour les quatre années à venir.

Il prévoit également de mettre en place des centres de dépistage communautaires pour les populations les plus à risques, comme les homosexuels, qui sont davantage affectés par le VIH par rapport aux populations hétérosexuelles.

La France a accumulé un retard important en termes de prévention et de dépistage : près de 50 000 personnes vivraient avec le virus VIH sans le savoir et plus de la moitié des personnes sont dépistées avec retard.

Les moyens du plan mis en doute

Le texte du projet semble satisfaire la majorité des associations et des spécialistes du Sida. Il devrait mobiliser 1 milliard d'euros sur cinq ans. Mais de nombreux doutes subsistent sur les moyens et la déclinaison de sa mise en oeuvre.

L'amendement du député du Vaucluse M. Mariani, voté à l'Assemblée et qui vise à mieux encadrer les conditions de délivrance d'une carte de séjour temporaire accordé en raison de l'état de santé, va à l'encontre du plan Sida.

Jusqu’à présent, les étrangers malades pouvaient se voir délivrer une carte de séjour quand la gravité de leur état de santé nécessitait une prise en charge médicale dont ils ne peuvent bénéficier dans leur pays d’origine.

"En pratique, les étrangers malades seront renvoyés dans leur pays et n’auront pas accès aux traitements. Ils vont donc mourir. Ou bien, ils resteront illégalement en France, et ne seront plus suivis. L’épidémie sera hors de contrôle. L’objectif annoncé de réduire la mortalité ne sera jamais atteint" déplore l'association Sidaction.

"Comment le gouvernement français va-t-il justifier ce coup porté à la lutte contre le sida devant l’Onusida ou l’OMS ?" s'interroge l'association, qui déplore de nombreuses attaques constantes contre la prévention du sida, notamment au détriment des prostituées, des usagers de drogues détenus, des plus défavorisés et des homosexuels.

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