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Les OGM reviennent dans les discussions européennes

Publiée le 27 septembre 2010 à 07:37 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Les pays membres de l'Union Européenne n'ont jamais réussi à trouver un consensus sur le dossier OGM. La Commission propose aux États de prendre la décision d'autoriser ou non la culture OGM sur leur territoire. Les discussions pour l'adoption de ce projet commencent ce matin.

Maïs OGM

Chacun décide de permettre la culture de plantes transgéniques sur son territoire, mais tous devront faciliter leurs autorisations de culture et de commercialisation. C'est en substance ce que souhaite la Commission européenne pour clore les interminables divergences et réticences des pays européens en matière de culture OGM.

Les ministres européens de l'agriculture sont présents ce matin à Bruxelles pour discuter de cette proposition de la Commission, qui a pour objectif de laisser la liberté à chaque État membre en matière de culture OGM. Le commissaire européen à la santé John Dalli souhaite défendre cette réforme, mais ce seront les ministres de l'environnement qui décideront.

Pays et régions se dressent contre la Commission

Des oppositions se soulèvent contre cette nationalisation des autorisations de culture des organismes génétiquement modifiés, notamment dans les sept pays qui interdisent déjà leur culture. La France affirme son rejet de cette mesure, soutenue par le Royaume-Uni et l'Espagne, qui souhaitent une position commune de l'Europe sur le sujet.

De nombreuses régions agricoles européennes s'insurgent également contre cette proposition : elles veulent rester "libres d'OGM". Le président du Conseil général du Gers Philippe Martin en est l'illustration.

"La proposition de la Commission relève d'une formidable hypocrisie. Poussé par le lobby semencier, le bulldozer Barroso (président de la Commission) est animé par un objectif : conduire l'Europe à une acceptation massive des OGM" déclare-t-il au quotidien Sud-Ouest.

"À l'avenir, comment les états non OGM pourraient-ils continuer à les refuser si tous les pays riverains les acceptent ? Et quelle position l'Europe va-t-elle défendre devant l'OMC (Organisation mondiale du commerce) si chaque État membre fait ce qu'il veut ?" s'interroge-t-il.

Le département du Gers va déposer un recours devant la cour de justice européenne, afin d'obtenir le retrait de l'autorisation de l'importation de cinq variétés de maïs OGM, dont le célèbre MON810 de Monsanto. La commission avait également autorisé au printemps dernier la commercialisation de la pomme de terre transgénique Amflora.

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