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Climat : les Etats-Unis ne veulent pas être les seuls à s'engager

Publiée le 30 mars 2009 à 05:31 dans Actualité du climat et de l'air

L'administration américaine a rappelé hier à Bonn sa volonté de lutte contre le changement climatique, mais les États-Unis veulent un signe de la Chine et des pays en voie de développement.

Emissions de gaz à effet de serre d'une cheminée

Une première session de négociation sur le climat sous l'égide de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CCNUCC) a eu lieu hier à Bonn avec pour la première fois à la table des négociations, la présence de Todd Stern, envoyé de l'administration américaine.

Bonn est la première réunion préparatoire du Sommet de Copenhague qui aura lieu en décembre 2009 afin d'entériner un accord international sur le climat, qui prendra la suite du Protocole de Kyoto expirant en 2013.

Le discours de Todd Stern a été radicalement opposé à celui de l'administration américaine de l'ère Bush, qui a toujours refusé de ratifier le Protocole de Kyoto et de réduire les émissions de gaz à effet de serre américaines afin de lutter contre le réchauffement climatique.

"Nous sommes engagés de toutes nos forces et avec ferveur dans le processus de négociation" a déclaré Todd Stern. "Nous ne doutons pas du changement climatique, nous ne doutons pas de l'urgence, nous ne doutons pas du défi qui nous attend" a-t-il ajouté.

L'envoyé spécial de l'administration américaine a réaffirmé "l'engagement" et "l'énergie" des États-Unis pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre : le président Barack Obama s'est engagé à ramener en 2020 les émissions de gaz à effet de serre américaines à leur niveau de 1990.

"Nous ne pouvons pas chevaucher seuls le cheval blanc et tout régler" a cependant expliqué Todd Stern, ajoutant que "l'enjeu fondamental sera de réfléchir aux actions que pourront conduire la Chine et les pays en développement".

Le message est clair. Les pays en voie de développement, qui n'étaient pas contraints par le Protocole de Kyoto et n'avaient qu'une obligation de déclaration de leurs émissions sont aujourd'hui invités à agir. La Chine a récemment détrôné les États-Unis à la première place du plus gros émetteur de CO2 mondial.

L'Union Européenne s'est quant à elle fixé pour objectif de réduire de 30 % ses émissions d'ici 2020.

"La route vers Copenhague est en construction de manière intensifiée et ses constructeurs sont très engagés à sa réussite", a déclaré Yvo de Boer, secrétaire exécutif du CCNUCC.

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