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OGM : l'Europe relance les procédures d'autorisation

Publiée le 23 janvier 2009 à 07:49 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Le dossier OGM a été de nouveau ouvert par la Commission Européenne, avec le lancement des mesures d'autorisation de culture de maïs transgénique, qui pourraient forcer certains pays à lever leurs mesures de sauvegarde.

Maïs OGM

"L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) assure que les OGM ne présentent aucun risque pour la santé humaine et l'environnement" explique le porte-parole de la Commission européenne Johannes Laitenberg.

Ce dernier reconnait qu'aucune communication n'a été effectuée par la Commission européenne sur le lancement des procédures d'autorisation de culture de plantes génétiquement modifié. Un dossier gênant au point de ne pas l'aborder ouvertement ? C'est en tout cas ce que l'attitude la Commission européenne laisse préfigurer.

La division des pays membres de l'Union Européenne sur les OGM, la position des européens majoritairement hostiles aux cultures OGM, les clauses de sauvegarde adoptées par la France, la Hongrie et la Grèce notamment sur la culture du maïs Monsanto, les doutes sur l'impartialité de l'EFSA... Les controverses que suscitent les OGM ne vont pas dans le sens des décisions de la Commission.

Les pays de l'Union Européenne ont demandé l'implication de plusieurs organismes indépendants et nationaux dans les études d'expertise sur l'innocuité des OGM : en effet, la Commission ne se base sur l'avis de l'EFSA, dont les conclusions hâtives et les méthodes d'investigation génèrent le doute chez les associations de défense de l'environnement. Greenpeace avait notamment dénoncé de nombreuses irrégularités de l'EFSA dans l'analyse d'un colza transgénique de Monsanto, le GT 73.

Les procédures d'autorisation lancées par la Commission ont pour objectif la culture du maïs OGM BT 11 de Syngenta et BT 1105 de Pionner-Dow. "Si les votes sont positifs, les OGM vont sur le marché" explique la Commission, qui taclera dans ce cas les procédures de sauvegarde instaurées par plusieurs pays membres.

Stavros Dimas, commissaire européen à l'environnement, s'était initialement opposé à la culture du maïs génétiquement modifié : il a du se plier à la décision de l'EFSA, et n'a pu s'opposer eu lancement des procédures. Deux comités européens vont devoir se prononcer sur ces décisions de la Commission.

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