Le premier ministre François Fillon a annoncé 30 000 départs à la retraite de fonctionnaires qui ne seraient pas remplacés, dont 13 500 enseignants, en 2009.
11 200 postes dans l'éducation nationale seront supprimés dès la rentrée 2008, 13 500 autres le seront en 2009.
"On prépare le budget 2009 sur la base d'au moins 30 000 non remplacements de fonctionnaires partant à la retraite", a déclaré François Fillon, afin de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2012.
"La répartition de ces suppressions d'emplois sera précisée d'ici la fin de l'été" a expliqué le ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos.
"Nous avons environ 30.000 personnes qui ne sont pas devant les élèves car elles sont dans des services de toute nature", a précisé Xavier Darcos, qui souhaite "une meilleure gestion" afin de "dégager des marges de manœuvre dans l'éducation nationale".
Le ministre affirme qu'il ne touchera pas à "l'offre éducative" et assure que "la situation morale et matérielle des agents sera amélioré".
La Fédération Syndicale Unitaire (FSU) estime que "c'est l'ensemble du système éducatif de la maternelle à l'université qui est touché et notamment la capacité du service public à lutter contre les inégalités et faire reculer l'échec scolaire. Les conséquences en seront dramatiques pour les enfants issus des milieux les plus défavorisés".
L'UNSA dénonce "un plan social inégalé". Le Sgen-CFDT caractérise ces suppressions de postes de "logique purement comptable". Quant au syndicat lycéen UNL, il déplore une "saignée" et a prévenu qu'il se mobiliserait pour "contrer la "casse du service public de l'éducation".
1,2 million de personnes travaillent dans l'éducation, dont un peu plus de 800 000 enseignants : l'annonce de la suppression des 11 200 postes pour la rentrée 2008 a fait descendre des milliers de fonctionnaires de l'éducation nationale et d'étudiants dans la rue ces derniers mois.
