Malgré l'intervention du ministre de l'agriculture Michel Barnier, se déclarant prêt à accélérer le versement d'aides aux pêcheurs, ces derniers ont redoublé leurs actions en bloquant les ports, leur mouvement s'étendant partout sur les côtes françaises.
Les pêcheurs sont en colère, et ils le font savoir. Ils s'insurgent contre la hausse du prix du carburant qui rend leur situation précaire. Pour certains d'entre eux, cette augmentation rend les sorties en mer tellement coûteuses qu'ils ne gagnent plus d'argent.
Ils attendent la réunion prévue demain avec Michel Barnier, qui dévoilera le suivi du plan d'aide au pêcheurs, prévoyant le versement de 310 millions d'euros sur 3 ans.
Michel Barnier n'exclut pas "des adaptations éventuelles", et s'est dit "conscient du contexte particulièrement difficile".
Le ministre du budget Eric Woerth a promis lundi matin sur RMC que les aides seraient versées. "Les aides se font au fur et à mesure du temps, le métier ne doit pas et ne peut pas disparaître" a-t-il déclaré.
Tous les ports français expriment leur crainte pour l'avenir et leur mécontentement. Les actions, les blocages d'entrées de ports et de terminaux pétroliers s'étendent partout dans les ports de Normandie, de la façade atlantique, jusqu'en méditerranée.
Si la réunion de mercredi s'avère infructueuse, "il faudra s'attendre à des actions à terre comme en mer", a prévenu le président du comité des pêches de Saint Malo.
