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La ministre de l'environnement brésilienne démissionne

Publiée le 17 mai 2008 à 00:00 dans Actualité de l'environnement

Marina Silva, ministre de l'environnement au Brésil, a donné cette semaine sa démission au Président Lula, lasse de constater que tous ses efforts pour la sauvegarde de la forêt amazonienne son vains face à l'hégémonie des puissants groupes agricoles.

Planète Terre

"Sa démission est un désastre pour l’administration Lula. Si le gouvernement avait une quelconque crédibilité mondiale sur les questions d’environnement, c’était grâce à la ministre Marina Silva" a déclaré Jose Maria Cardoso da Silva, vice-président pour l’Amérique du Sud du groupe de défense de l’environnement Conservation International.

L'investissement du Président Lula dans la protection de la forêt tropicale amazonienne est fortement critiqué. Il est accusé de concentrer tous ses efforts pour le développement économique du Brésil, via le développement notamment des cultures OGM, des biocarburants, de l'agrobusiness d'exportation, et des élevages de bovins .
Les groupes agricoles et industriels sont favorisés, au détriment de la forêt tropical amazonienne qui subit une déforestation massive.

Marina Silva s'était opposée a plusieurs projets d'infrastructures dans la forêt amazonienne, dont deux barrages hydroélectriques. Elle a perdu plusieurs combats, comme l'autorisation des cultures OGM et la construction d'une centrale nucléaire.
Elle s'est régulièrement opposée aux autres membres du gouvernement et au Président Lula, et a subit de nombreuses pressions, notamment du ministère de l'agriculture.

C'est Carlos Minc qui la remplacera : fondateur du Parti vert brésilien, il a quitté cette formation pour rejoindre le parti des travailleurs de Luis Ignacio Lula. Il aurait été choisi par Lula, en ayant délivré très rapidement une "autorisation écologique", pour la construction d'un complexe pétrochimique au nord de l'état de Rio.

Les "autorisations écologiques" pour les constructions industrielles n'étaient délivrées qu'au compte goutte par Marina Silva, qui s'assurait préalablement que les usines ne porteraient pas atteinte à l'environnement.

Selon le responsable de Greenpeace au Brésil, Paulo Adario, "Grâce à son aura, nationale et internationale, Marina Silva donnait au gouvernement l'image d'être préoccupée par l'environnement (...) Maintenant, le masque tombe, le vrai visage d'une équipe à la vision rétrograde se révèle."

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