Accessibilité Aller au contenu Conférence environnementale : des avancées et des questions en suspens

Conférence environnementale : des avancées et des questions en suspens

Publiée le 17 septembre 2012 à 12:30 dans Actualité de l'environnement

La conférence environnementale qui s'est déroulée les 14 et 15 septembre a fixé les orientations de la politique environnementale du gouvernement. Des actions sont d'ores et déjà fixées, des perspectives données mais certaines questions fondamentales n'ont pas été abordées.

Paysage des Alpes

Le discours d'ouverture de François Hollande a posé le cap environnemental de son quinquennat. Certaines mesures ont même été immédiatement actées, comme le rejet des demandes de permis d'exploration des gaz de schiste, la fermeture de la centrale de Fessenheim en 2016 ou la création en 2013 d'une agence nationale de la biodiversité.

Pour une énergie plus verte

La transition énergétique a été au coeur de la conférence, avec la volonté de relancer les énergies renouvelables et de rompre avec l'ère du tout pétrole et du tout nucléaire. Le Président de la République a rappelé son objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 % à 50 % 'd'ici 2025.

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a insisté sur le développement des énergies renouvelables. Il a confirmé la simplification des procédures administratives pour la production d'énergie éolienne "tout en maintenant un haut niveau d'exigence environnementale". Concernant l'énergie solaire photovoltaïque, le soutien du premier ministre a été également affirmé.

Le détail des mesures est très attendu par les professionnels du secteur. Il devrait être révélé dans la "feuille de route de transition énergétique" promise par Jean-Marc Ayrault. Une loi sur la transition énergétique devrait être votée mi-2013.

Un grand chantier de rénovation de logements devrait être lancé, avec pour objectif un million de logements nouveaux et anciens mis aux normes énergétiques chaque année.

Des sujets cruciaux mis de côté

Le cap fixé par conférence environnementale a été unanimement saluée par les associations et partis écologistes. Des réserves sur le calendrier, le financement et la concrétisation des mesures sont cependant émises. La feuille de route écologique, qui devrait être publiée cette semaine, est fortement attendue.

Des sujets cruciaux n'ont pas été abordés lors de la conférence. La réduction des usages des pesticides a été évincée, même si le premier ministre a promis "l'interdiction de l'épandage aérien de produits phytosanitaires sauf en l'absence de solutions alternatives" et le soutien au développement du bio, déclaration pour le moins vague.

Le sujet santé-environnement n'a pas non plus été creusé, hormis l'interdiction du Bisphénol A dans les contenants alimentaires. Pas grand-chose sur la fiscalité écologique, une hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) "portant sur les polluants atmosphériques" devrait être appliquée, mais sans rééquilibrage entre diesel et essence. Les impacts sanitaires et environnementaux du diesel sont pourtant unanimement pointés du doigt.

"Arrivés assez inquiets, nous repartons avec quelques satisfactions et encore beaucoup d'interrogations. Qu'il s'agisse de la fermeture de Fessenheim, de la création d'une agence de la biodiversité ou encore de la réforme de la fiscalité, nous attendons avec impatience de connaître les détails de la mise en œuvre et les budgets alloués. L'ambition est là mais nous avons vécu trop de déconvenues par le passé pour nous laisser aller à un débordement de joie" a déclaré Bruno Genty, Président de France Nature Environnement.

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