La pollution des mers et océans par les fragments de déchets plastiques en suspension est un véritable fléau pour la faune et la flore marine. Des "plaques" de déchets grands comme des continents sont présentes dans tous les océans du globe.
On l'appelle le "7ème continent de plastique". Grand comme 6 fois la France, cette "plaque" située dans l'océan Pacifique Nord est constituée de milliards de micro-déchets plastiques d'un diamètre inférieur à 5 mm, qui restent en suspension à la surface de l'eau et ce jusqu'à 30 mètres de profondeur.
Ces micro-particules de plastique sont très nocives pour les poissons, les mammifères et les oiseaux marins qui les ingèrent. Elles libèrent également des substances toxiques dans l'eau qui peuvent altérer les écosystèmes. Elles ont aussi un autre effet pervers : elles permettent à une espèce d'araignée d'eau, baptisée Halobates sericeus, de se développer. Ces insectes pondent leurs oeufs sur ces débris de plastiques. Ils se nourrissent de zooplancton et d'oeufs de poissons et leur grande prolifération pourrait nuire à leurs proies.
L'océan Pacifique n'est pas le seul à posséder son continent de plastique. Outre une seconde plaque dans le Pacifique Sud, des plaques de déchets plastiques ont également été repérées dans l'océan Atlantique et l'océan Indien.
Plus de 80 % de ces déchets proviennent des terres et leur quantité est en constante augmentation. 30 millions de tonnes de plastiques termineraient leur vie dans les mers et océans chaque année. Selon une étude publiée dans la Biology Letters de la Royal Society, les chercheurs estiment que la concentration de particules de plastiques a été multipliée par 100 ces 40 dernières années dans la plaque du Pacifique Nord.
Nettoyer des zones d'une telle immensité est actuellement impossible. L'unique façon de ne pas agrandir encore ces continents de déchets est de bannir les détritus dans la nature, sur les plages et dans les rivières, car ils se retrouvent directement dans les mers et les océans.
