Accessibilité Aller au contenu Un scientifique pro-OGM condamné pour diffamation envers un scientifique anti-OGM

Un scientifique pro-OGM condamné pour diffamation envers un anti-OGM

Publiée le 19 janvier 2011 à 10:22 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Le président de l'association française des biotechnologies végétales (AFBV) Marc Fellous a été condamné pour diffamation, envers un scientifique de l'Université de Caen Gilles-Eric Séralini, qu'il avait accusé d'avoir un parti-pris anti-OGM.

Maïs OGM

Au mois de janvier 2010, le Professeur Gilles-Eric Séralini présentait dans l'émission "le journal de la santé" les résultats d'une étude scientifique qu'il avait menée sur des rats ayant absorbé du maïs génétiquement modifié.

Selon cette étude, les rats ayant été nourris au maïs OGM présentaient des signes de toxicité au niveau des reins. Marc Fellous, présent à cette émission et pro-OGM déclaré, contacte quelques jours plus tard le CSA, dénonçant le "parti-pris" anti-OGM du Professeur Séralini, qu'il qualifie de "piètre chercheur", de "marchand de peur" et prétend que ses études sont financées par Greenpeace.

Gilles-Eric Séralini porte plainte pour diffamation et obtient la condamnation du président de l'AFBV à 1000 euros d'amende avec sursis, un euro de dommages et intérêts et 4000 euros de remboursement de frais de justice. Le tribunal a estimé les propos de Marc Fellous diffamatoires et a signalé le "manque de prudence" dont il avait fait preuve en tenant ces propos.

Procès symbolique pour les lanceurs d'alerte

"L’honneur de Gilles Eric Séralini et, au-delà de lui, de tous les lanceurs d’alerte est lavé par ce verdict" a déclaré François Veillerette, porte-parole de l'association Générations Futures.

"Les lanceurs d’alerte comme Gilles Eric Séralini et bien d’autres ne peuvent dorénavant plus être harcelés impunément, comme c’est trop souvent le cas. Cette affaire nous rappelle la nécessité impérieuse de créer un statut du lanceur d’alerte qui, comme en Grande Bretagne par exemple, les protège de pressions visant à les faire taire" a-t-il souligné.

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