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L'ostréiculture menacée par un virus qui tue les huîtres

Publiée le 06 mai 2010 à 08:06 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Les ostréiculteurs ont déversé des centaines de kilos de coquilles d'huîtres hier à Paris pour manifester leur colère et leur désespoir face aux énormes pertes qu'ils subissent depuis quelques années. Un virus décime des larves d'huîtres et ruine les ostréiculteurs.

Huîtres

Les ostréiculteurs ont la vie dure. Ils ont dû se battre pour l'interdiction du test de la souris, qui décidait ou non de l'autorisation de la vente des huîtres ou des moules. Ce test, jugé peu fiable, a accumulé les interdictions de ventes d'huîtres semaines après semaines depuis plusieurs années.

"En six ans, ce test nous a valu une centaine de semaines de fermeture, huîtres et moules confondues, sans qu'aucune toxine ne soit identifiée" expliquait le président de la section régionale conchylicole Olivier Laban.

Après cinq années de revendications, ils ont finalement réussi à obtenir début 2010 l'abandon du test de la souris et la mise en place d'analyse chimique en spectrométrie de masse pour la détection des toxines au sein des fruits de mer. Mais leurs ennuis ne s'arrêtent pas là. Un virus décime les naissains (larves d'huîtres) depuis 2008 : les ostréiculteurs subissent environ 90 % de mortalité chez les jeunes huîtres.

Entre 200 et 300 ostréiculteurs bretons, faisant parti d'un Comité de survie de l'ostréiculture, ont manifesté hier matin à Paris. Ils réclament des aides pour survivre à cette crise majeure. Trois années sont nécessaires pour élever une huître : les conséquences de ce virus devraient se faire sentir sur les marchés à la fin de cette année.

Des assises de la conchyliculture seront fixées au mois de juin prochain, pour débattre de l'avenir de la profession : un quart des 4 200 entreprises conchylicoles serait menacé.

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