Accessibilité Aller au contenu Environnement : les jeux olympiques de Vancouver sont vert pâle

Environnement : les jeux olympiques de Vancouver sont vert pâle

Publiée le 17 février 2010 à 08:45 dans Actualité de l'environnement

Les Jeux Olympiques de Vancouver voulaient être la référence en matière de protection de l'environnement. De nombreux efforts sont accomplis, mais seule une médaille de bronze est attribuée à l'organisation des jeux en matière d'écologie.

Vancouver 2010

La Fondation David Suzuki, important organisme environnemental canadien et américain, a décerné une médaille de bronze aux organisateurs des Jeux Olympiques de Vancouver pour leurs actions en faveur de la protection de l'environnement.

Les efforts de construction de lieux de rencontres écoénergétiques, l'utilisation de sources d'énergie non polluantes, l'adoption de moyens de transports en commun pendant la durée des Jeux et la compensation d'une partie des émissions de gaz à effet de serre ont été salués par la Fondation.

De nombreux toits végétalisés avec système de récupération d'eau de pluie ont également été installés, notamment au village olympique de Vancouver.

"Les changements climatiques sont un problème contemporain important, et les Jeux olympiques nous donnent l'occasion de montrer l'exemple en touchant et en inspirant des millions de participants et de spectateurs avec des solutions au problème du réchauffement planétaire" explique Paul Lingl de la Fondation David Suzuki.

"Malgré quelques occasions manquées, les mesures positives prises par les organisateurs des Jeux olympiques 2010 montrent que les solutions climatiques sont possibles, abordables et peuvent avoir des répercutions durables" ajoute la Fondation.

Les transports pointés du doigt

Des défaillances sont en revanche à déplorer, notamment sur les systèmes de transports. Une ligne de métro a été installée entre l'aéroport et le centre de Vancouver et des bus fonctionnant à piles à combustibles à l'hydrogène ont été mis en service à Whistler. Mais certains bus et l'hydrogène sont venus par camion du Québec et ils quitteront la station dès la fin des Jeux.

De plus, une autoroute a été agrandie entre Vancouver et Whistler, augmentant le trafic routier au détriment d'une ligne de train qui aurait pu être améliorée. Le développement des infrastructures de transports en commun ou des transports doux sur le long terme n'a pas été intégrée dans l'organisation des Jeux Olympiques.

Les émissions de gaz à effet de serre devraient être de 15 % inférieures à l'organisation habituelle d'un tel événement. Mais ne sont pas prises en comptes les tonnes de CO2 émis par les déplacements du public, des fournisseurs, des sponsors... ni celles des camions et des hélicoptères qui ont fait des milliers de kilomètres pour ramener de la neige sur les pistes de Cypress Mountain.

C'est sans doute toute l'organisation de tels événements, qui déplacent des milliers de personnes et du matériel venant des quatre coins du monde qui doit être repensé. Pour que les Jeux Olympiques ne participent pas à la fonte de la neige... qui les empêcherait d'exister.

Partagez cette actualité

Suivez-nous