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La dette d'Haïti suspendue par la Banque Mondiale pendant 5 ans

Publiée le 22 janvier 2010 à 09:12 dans Actualité météo et catastrophes naturelles

La Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) veulent aider Haïti à se reconstruire. La BM suspend le remboursement de sa dette pendant 5 ans alors que le FMI cherche un moyen d'annuler la dette du pays tout en lui proposant un nouveau prêt sans intérêts.

Carte d'Haïti

Haïti est encore dans le chaos et le désespoir, mais l'avenir doit se préparer. La reconstruction d'Haïti est cruciale et le pays a besoin d'aire pour la réaliser.

1,2 milliard de dollars de dettes ont été annulées l'année dernière par la BM et le FMI. La Banque Mondiale va suspendre le remboursement du restant de la dette d'Haïti, s'élevant à 38 millions de dollars pour les 5 ans à venir. "Nous nous employons à trouver un moyen d'annuler le restant de la dette" a déclaré la Banque Mondiale dans un communiqué.

De son côté, le FMI va se réunir le 27 janvier prochain pour octroyer un prêt sans intérêt de 100 millions de dollars à l'île dévasté afin de financer sa reconstruction. Le directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn a demandé l'établissement d'un véritable Plan Marshall pour Haïti. Ce dernier a indiqué que le FMI travaillait avec tous les donateurs pour essayer d'effacer la dette haïtienne, le nouveau prêt y compris.

"Il est important qu'à l'évidence les gens aient de la nourriture, des soins, de l'eau, de la sécurité, mais aussi qu'ils aient accès à des billets de banque, que le système bancaire puisse recommencer à fonctionner, même de manière rudimentaire, et que le pays ait des réserves en devises pour payer les importations nécessaires" a déclaré la directrice des relations extérieures du FMI, Caroline Atkinson.

Le pays a été dévasté par le séisme qui a tué, selon un bilan provisoire, 75 000 personnes et fait au moins 250 000 blessés. 500 000 haïtiens seraient sans-abri à Port-au-Prince, la grande majorité des immeubles et habitations ayant été entièrement détruits. Les rescapés sont aujourd'hui répartis en plus de 400 campements de fortune dans la capitale et manquent de tout : eau potable, nourriture, vêtements, soins arrivent au compte-goutte par l'aide humanitaire.

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