Accessibilité Aller au contenu Un parisien fait interdire la pose d'une antenne-relais

Un parisien fait interdire la pose d'une antenne-relais

Publiée le 27 août 2009 à 06:33 dans Actualité de la production et de la consommation responsable

La pose d'une antenne-relais a été interdite par le tribunal de Créteil : elle devait être située à moins de 15 mètres du lit d'un habitant du 13ème arrondissement à Paris. L'opérateur de téléphonie Orange a fait appel de la décision.

Antenne relais

Jean-Claude Puybaret, 71 ans, vit avenue d'Italie à Paris. Il apprend qu'une antenne-relais de l'opérateur Orange va être installée sur le toit d'un immeuble voisin, à 15 mètres de sa chambre.

"Je redoutais les migraines, les troubles du sommeil… Je sais qu’aucune étude n’établit de relation de cause à effet entre ces maux et la proximité d’antennes mais je ne veux pas courir le risque" explique-t-il.

Avec le syndicat de copropriétaires, il attaque Orange en justice et gagne. Le tribunal de Créteil a décidé qu'il fallait appliquer dans le cas de M. Puybaret le principe de précaution : Orange a été condamné à l'interdiction de la pose de cette antenne et à une astreinte de 5 000 euros par jour si elle était posée.

Le tribunal de grande d'instance d'Angers avait déjà pris une décision équivalente au mois de mars dernier : il avait fait valoir l'application du principe de précaution pour interdire la pose d'une antenne-relais sur le clocher de l'église Notre Dame d'Alençon. Un groupement de riverains avait dénoncé la proximité immédiate de leur domicile et d'une école municipale avec l'antenne.

Concernant la condamnation parisienne, Orange a décidé de faire appel de la décision, mettant en avant les "nombreuses études" qui attestent que les antennes-relais ne sont pas dangereuses pour la santé et expliquant que les distances de sécurité vis-à-vis des antennes n'existent pas en France.

Le Grenelle des ondes inexistant

Les associations Priartem et Agir pour l'environnement "se félicitent qu’un Juge de référé ait considéré les effets potentiels sur la santé des riverains comme une évidence et ait interdit, en conséquence, l’implantation de l’antenne relais".

Le Grenelle des Ondes, censé statué sur la dangerosité des antennes-relais et des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables est pour le moment une coquille vide. "Ce énième Grenelle fut tellement décevant que les associations Priartem et Agir pour l’environnement ont décidé de suspendre leur participation" déclarent les associations.

Ces dernières appellent les parlementaires français "à faire montre d’ambition en durcissant sensiblement le projet de loi dit Grenelle 2".

Les associations demandent également à Bertrand Delanoë, Maire de Paris, "de ne plus différer la mise en ouvre des préconisations issues de la conférence de citoyen, en réduisant les seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques issues des antennes relais à 0,6 V/m" au lieu de 2 V/m aujourd'hui.

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