Les sénateurs ont refusé en bloc, par 314 voix contre 21, la modification de la loi SRU demandée par la ministre du logement Christine Boutin.
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La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU), qui oblige les communes de plus de 3500 habitants (1500 pour l'Ile-de-France) à la construction de 20 % de logements sociaux, ne sera finalement pas modifiée. Les élus de la majorité et de l'opposition s'y sont opposés en bloc, ce qui représente un sérieux revers pour Christine Boutin : la ministre du logement voulait assouplir les contraintes de construction pour les communes, en incluant les logements en accession à la propriété dans le quota de 20 %, et favoriser l'accession à la propriété au détriment du logement locatif.
D'après un bilan paru cet été, 730 communes en France ne disposent toujours pas de 20 % de logements sociaux, et 330 n'ont pas respecté leurs objectifs de construction sur la période 2005-2007. Un amendement a été voté pour donner au préfet le pouvoir de préempter des terrains, afin de contraindre les communes qui ne construisent pas assez.
"De grâce ne faisons pas croire à certains compatriotes qu'ils peuvent accéder à la propriété", a martelé Dominique Braye (UMP). "Si on ne fait pas d'effort pour construire le logement locatif, on va laisser les gens sur le carreau", a déclaré Michel Mercier, président du groupe centriste. Il explique que dans le département du Rhône "72% de nos 100.000 locataires sont au-dessous du plafond PLAI, lui-même à 60 % du plafond HLM". "Plus de 80% sont incapables d'accéder à la propriété sociale", a-t-il ajouté.