Accessibilité Aller au contenu Les groupes forestier du Congo accusés d'évasion fiscale par Greenpeace

Greenpeace dénonce les groupes forestiers du Congo

Publiée le 30 juillet 2008 à 00:00 dans Actualité sur l'enjeu développement durable

Greenpeace accuse la société d'exploitation forestière Danzer, travaillant en République Démocratique du Congo (RDC), de blanchir ses profits à l'étranger afin d'échapper à la fiscalité locale.

Arbres coupés et déforestation

L'organisation écologiste vient de publier un rapport baptisé "Arnaques au Congo", qui dénonce la multinationale allemande Danzer, la plus grande entreprise forestière de la RDC.
Elle est accusée d'avoir établi un système de transfert de ses profits réalisés en Afrique vers des des comptes bancaires étrangers, afin d'échapper aux impôts africains. Elle fixerait des prix de vente du bois très bas, à destination d'autres entités du Groupe, ce qui lui permettrait de réduire considérablement les taxes à l'exportation, ainsi que les impôts sur les bénéfices à payer en RDC.

Greenpeace affirme que les pertes de revenus dus à cette évasion fiscale s'élèveraient à 8 millions d'euros, soit 50 fois le budget de fonctionnement annuel du ministère de l'environnement.

"La RDC est l'un des pays les plus pauvres de la planète et le fait que des entreprises comme Danzer cherchent par tous les moyens à ne pas payer les taxes est tout simplement scandaleux", a déclaré Michelle Medeiros, coordinatrice de la campagne forêts africaines de Greenpeace International.

L'Agence Française de Développement (AFD) est également accusée d'appuyer financièrement le secteur industriel forestier. "Il est inacceptable que l'argent des contribuables français serve à financer des exploitants forestiers comme Danzer qui pillent les forêts du Congo. La France doit absolument revoir sa politique de coopération et réellement œuvrer pour la protection des forêts du Congo, non accélérer leur destruction" a déclaré Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêt à Greenpeace France.

Greenpeace demande que l’IASB (Bureau des standards comptables internationaux) "impose à l’ensemble des entreprises multinationales de déclarer, dans leurs comptes consolidés, leurs activités commerciales pays par pays".

Cliquez sur le lien pour consulter le rapport Arnaques au Congo de Greenpeace.

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