Accessibilité Aller au contenu Xavier Darcos "reste ferme" devant plus de 40 000 lycéens dans la rue et des enseignants en colère

Xavier Darcos "reste ferme" devant plus de 40 000 lycéens dans la rue et des enseignants en colère

Publiée le 16 avril 2008 à 00:00 dans Actualité de l'éducation

Le ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos s'attire les foudres des enseignants et des lycéens, dont le mouvement s'amplifie chaque semaine : suppression massive de postes, établissement de nouveaux programmes sans concertation des enseignants... Il assure "rester ferme" sur ses positions.

Salle de classe école primaire

Une centaine de lycées bloqués, et entre 40 000 et 50 000 manifestants défilaient hier contre les réformes de Xavier Darcos.

11200 postes à l'éducation nationale seront supprimés, dont 8000 postes d'enseignants, ce qui inquiète profs et élèves : "Darcos, rends-nous nos profs, nos classes et nos options", "le lycée n'est pas une entreprise", "lycéens à la rue, lycéens dans la rue", étaient scandés ou apposés sur les banderoles des manifestants.

Les enseignants de l'école primaire, qui n'ont pas de postes supprimés, se mobilisent également contre la réforme des programmes.

Selon les enseignants, les programmes réformés seraient trop difficiles à suivre pour les élèves. Certains programmes ne demanderaient plus aux élèves de réfléchir, mais d'avaler les connaissances sans chercher à comprendre. Ils seraient également plus lourd, alors que la suppression des cours le samedi matin offrirait moins d'heures de cours.

Les cours de soutien en semaine et les stages de remise à niveau pendant les vacances sont loin de convaincre les enseignants. Encore plus d'école en semaine pour les élèves en échec scolaire ne résoudra pas leurs problèmes : ils ont des difficultés de concentration et fatiguent beaucoup plus vite que les autres, selon des enseignants de banlieue parisienne.

Les enseignants s'insurgent contre le manque de concertation sur la mise en place de ces réformes, et le manque de moyens pour y aboutir.

La réponse de Xavier Darcos à ces inquiétudes est simple : il "écoute" mais "reste ferme", et assure n'avoir aucune marge de manoeuvre. Réponse qui ne satisfait personne.

Partagez cette actualité

Suivez-nous

Plus d'actualités